La Nouvelle société civile du Congo (NSCC) n’est «ni concernée», «ni impliquée» par les déclarations issues du premier forum de la société civile. Jonas Tshombela, président de la NSCC l’a affirmé dimanche 21 juillet. Au cours d’une rencontre avec les représentants provinciaux de sa structure et du Forum des leaders de la société civile, il a annoncé l’organisation lundi d’un atelier national sur la participation de la société civile aux concertations nationales.
« Nous, au niveau de la [Nouvelle] société civile nous avons voulu poser le problème de façon objective, pour qu’on sache qu’au sein de la société civile, il n’y a pas l’unanimité autour de ce forum, et que les décisions qui seront prises dans ce forum ne nous seront jamais opposables n’étant pas concernés ni impliqués », a déclaré Jonas Tshombela.
Il a plaidé pour des concertations nationales qui incluent toutes les structures de la société civile.
« L’organisation de ce forum dit de la société civile n’était pas inclusive. Beaucoup de structures de ce pays n’ont pas été associées. C’était seulement un groupe qui a été à la base de l’organisation de ce forum. Je pense ici à une structure comme le Renadhoc [Réseau national des ONG de défense des droits de l’homme], la Voix des sans voix, Asadho [Association africaine de défense des droits de l’homme]», a souligné Jonas Tshombela.
Environ 185 acteurs dont 85 venus de l’intérieur du pays ont organisé le premier forum de la société civile du mercredi au samedi 20 juillet autour du thème : « une société civile engagée et responsable pour un Congo nouveau ». Les participants à cette réunion ont adopté la mise en place d’un cadre de concertation et de dialogue pour la gestion des affaires publiques à travers un contrat de bonne gouvernance et un protocole d’accord qu’ils ont proposé aux gouvernants du pays.
Ce cadre de concertation est constitué d’un présidium, d’un secrétariat technique national, d’une commission de contrôle et d’un comité des sages. Selon ses initiateurs, il contribuera à consolider la démocratie participative et la paix durable en RDC.
Protestation au Katanga
La société civile du Tanganyika (Socitang) de la province du Katanga fustige la tenue à Kinshasa du premier forum national de cette structure. Selon son coordinateur, Ghyslaine Kabamba, les personnes qui ont pris par à cette rencontre ne sont pas issues de la base.
« Ce que nous dénonçons c’est cette tendance à avoir des attitudes de la tricherie. Des gens qui veulent se positionner et qui partent en catimini [à Kinshasa]. La société civile de Tanganyika n’a mandaté personne. S’il y a des gens qui s sont présentés là, on ne peut pas les en empêcher, mais ils l’ont fait de façon privée », a affirmé Ghyslaine Kabamba.
Il appelle les membres de la société civile à la vigilance pour que leur structure ne soit pas politisée.
« Ce que nous déplorons, c’est l’attitude des organisateurs. La société civile est une école de démocratie par excellence. Nous ne devons pas agir comme des politiciens qui se font des coups bas et qui désignent des gens en catimini. Nous ne voulons pas la politisation de la société civile », a ajouté Ghyslaine Kabamba.
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