Les Nations unies ont indiqué jeudi qu’elles étaient prêtes à envoyer leurs troupes se battre contre les troupes rebelles dans l’est de la RDC, où la ville de Goma a été le théâtre de manifestations jeudi 18 juillet. Les troupes de l’ONU sont restées à l’écart lors de l’offensive lancée par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) autour de Goma, la province du Nord-Kivu, ces derniers jours.
La mission de l’ONU dans le pays (Monusco) “n’a pas été impliquée dans les hostilités”, a assuré Martin Nesirky, porte-parole de l’organisation.
“La Mission reste en état d’alerte et elle est prête à intervenir, notamment par le biais de la Brigade d’Intervention, si les combats devaient menacer les civils, en particulier à Goma et dans les camps de personnes déplacées se trouvant dans cette zone”, a-t-il poursuivi.
Une accalmie était observée jeudi après plusieurs jours d’affrontements entre l’armée gouvernementale et le M23. Mais des manifestations se sont formées à Goma en réaction à une rumeur selon laquelle un des officiers des forces régulières en pointe contre le M23, le colonel Mamadou Mustapha Ndala, avait été rappelé à Kinshasa.
Des manifestants ont aussi accusé la Monusco de ne pas soutenir suffisamment les troupes régulières.
L’ONU, qui entretient 17.000 casques bleus en RDC, a créé en mars dernier une brigade d’intervention de 3.000 hommes dont le mandat est de combattre et de désarmer les groupes armés parmi lesquels le M23.
Cette brigade composée des troupes venues du Malawi, de la Tanzanie et de l’Afrique du Sud est en train d’être déployée. Elle devrait être pleinement opérationnelle fin août.
Les hostilités qui ont commencé dimanche sont les plus sérieuses en neuf mois. Les FARDC ont repoussé les rebelles jusqu’à Kibati situé à une vingtaine de kilomètres de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon « est profondément préoccupé » par ces combats et « a souligné l’importance de poursuivre une solution politique afin de s’attaquer aux causes profondes du conflit en RDC », a expliqué Martin Nesirky.
« Le Secrétaire général invite toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter une escalade dans le conflit et une aggravation de la crise humanitaire », a-t-il conclu.
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