La grève des assistants et chefs des travaux s’est poursuivie mercredi 10 juillet dans toutes les institutions supérieures et universitaires publiques de la RDC. A Kinshasa, cette grève occasionne beaucoup de dysfonctionnements dans ces institutions en cette période d’examens de première session. A l’Université de Kinshasa, à l’IBTP comme à l’ISP/Gombe, par exemple, les examens sont surveillés soit par les professeurs eux-mêmes, soit encore par des sentinelles. Conséquence: on observe une tricherie à grande échelle.
A l’université de Kinshasa, le déroulement des examens est handicapé par des mouvements de protestation des assistants et chefs des travaux en grève depuis le début de ce mois. Ces derniers empêchent, au moyen des sifflets et chants, la tenue des examens. Face à une résistance des étudiants, une bagarre a même eu lieu mardi dernier à la faculté de médecine entre assistants et étudiants.
A l’Institut des bâtiments et des travaux publics (IBTP), certains examens se déroulent parfois au-delà de 17 heures sous la surveillance des professeurs.
«Les conséquences sont énormes parce que la façon dont les examens se passent, ce sont les professeurs eux-mêmes de fois qui viennent surveiller. Là ce n’est pas bien, parce qu’un seul ou deux professeurs dans un auditoire avec une centaine d’étudiants, comment est-ce que les examens vont se passer ? Dans des désordres, dans la tricherie ! Nous déplorons cette histoire de grève», affirme Charles, étudiant à l’IBTP.
«Les chefs des travaux refusent de surveiller l’examen. On est surveillé peut-être par les sentinelles, par les gens qui se mettent à la porte pour surveiller les examens. Donc on ne fait que les examens des professeurs et non les examens des chefs des travaux», déclare pour sa part un étudiant de l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP).
Plusieurs assistants et chefs des travaux chargés des cours ont même refusé de composer leurs examens.
Cette grève a débuté depuis le 1èr juillet à l’appel du collectif des syndicats et associations des enseignants du corps scientifique de l’enseignement supérieur et universitaire, soit une semaine après le préavis de grève de sept jours lancé le 22 juin. Le personnel scientifique réclame la réduction des écarts de salaire avec les professeurs et l’inscription de nouvelles unités sur les listings de paie.
Le collectif a promis de maintenir son mouvement dans tout le pays jusqu’à nouvel ordre.
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