Concertations nationales : la société civile du Sud-Kivu contre toute violation de la constitution

André Mbata Betukumesu Mangu, auteur du livre sur l’abolition de la peine de mort et le constitutionnalisme en Afrique, lu la constitution de la RDC lors de la présentation de son ouvrage le 11/10/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La  société civile du Sud-Kivu a réagi lundi 8 juillet à la convocation des concertations  nationales faites le 27 juin dernier par le président Joseph Kabila. Ce forum vise, selon l’ordonnance du chef de l’Etat congolais, a créé la cohésion nationale et à mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC. La société civile du Sud-Kivu met en garde contre toute tentative visant à adopter dans ces concertations nationales des résolutions qui violent la constitution.

Selon Descartes  Mponge, président de la société civile du Sud-Kivu, son organisation préconise que le règlement intérieur des concertations nationales soit adoptée par la plénière et non par le présidium.

La société civile du Sud-Kivu assure vouloir participer à ces concertations nationales, mais prévient qu’elle s’insurgera contre toutes les propositions qui tendraient à:

  • violer la constitution et les lois du pays
  • accorder l’amnistie aux criminels et aux personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes
  • obtenir un gouvernement d’union nationale non prévue d’ailleurs dans la constitution.

La société civile du Sud-Kivu invite par ailleurs toute la population à s’approprier la campagne « ne touchez pas à ma constitution » qu’elle a lancée en mars dernier.

Un appel qui vient à la suite de celui des évêques catholiques et d’une partie de l’opposition qui redoute une éventuelle révision de l’article 220 de la constitution sur la durée et le nombre de mandats du président de la République.

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