Nord-Kivu : une ONG appelle la population à conserver les gorilles de montagne

Gorille de montagnes dans la Virunga, Nord Kivu, 2004.

L’ONG Jane Goodall Institute, œuvrant dans le domaine de la conservation de la nature, appelle la population à protéger les gorilles de montagne. Le directeur de cette association, Dario Kasuku, a déclaré, mercredi 3 juillet, que la conservation de ces grands singes peut avoir des retombées sur le tourisme dans la Province Orientale et au Nord-Kivu et Sud-Kivu.

Considérant aussi les grands singes comme un patrimoine biologique, Dario Kasusku évoque d’autres raisons pour lesquelles les gorilles doivent être protégés :

« Tous ces grands singes suscitent particulièrement l’intérêt de toute la population à travers le monde et les gens aimeraient bien venir les voir dans leur habitat naturel. Donc, le tourisme pourrait être développé uniquement sur base de populations des grands singes », indique-t-il.

Dario Kasuku plaide aussi pour la protection de cette espèce parce que ces gorilles partagent à 99% le patrimoine génétique humain.

« Il y a effectivement un besoin de les protéger car ils peuvent nous apporter des solutions à certaines maladies qu’on n’arrive pas à soigner aujourd’hui », explique-t-il.

Pour Dario Kasuku, parmi les deux sous espèces de gorilles se trouvant dans l’est de la RDC, le gorille de plaine de l’Est est actuellement menacé par le braconnage.

« Il y a deux sous espèces de gorille, celle des montagnes située sur trois pays, le Rwanda, l’Ouganda et la RDC, et qui est dans le parc national des Virunga, mais là on parle de gorille de grauer, ce qu’on appelle gorille de plaine de l’est et qui est endémique à la RDC », ajoute-t-il.

Dario Kasuku déplore également la baisse de la population des gorilles.

« A notre connaissance, des gorilles de grauer sont passés de 16 à 25 000. Mais aujourd’hui, cette population est estimée à 2 ou 4 000 [individus] », dit-il.

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