La Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) a démenti, dimanche 30 juin, les accusations des autorités locales faisant état de la présence d’officiers de renseignements militaires ougandais dans les rangs de ce groupe armé actif dans ce district de la Province Orientale. «Aucun officier ougandais n’est dans les rangs de la FRPI» a affirmé le chef d’état-major de la FRPI, colonel Mbandu Adirodu, dans un entretien à Radio Okapi.
Le colonel Mbandu Adirodu a nié toute collaboration de ses troupes avec l’armée ougandaise. Il a toutefois admis qu’il y a quelques semaines, un colonel et un major ougandais étaient «entrés en contact avec la Force de résistance patriotique de l’Ituri».
Et selon lui, ces officiers, qui prétendaient être des dissidents au régime du président Yoweri Museveni, sont aux arrêts dans le maquis de la FRPI à Getty. La milice fidèle au général autoproclamé Cobra Matata se dit prête à les livrer aux autorités de district de l’Ituri, sans autres précisions sur la date et les modalités.
La semaine dernière, le commissaire de district assistant en charge de l’économie et développement, Avo Eka Rustique, avait affirmé que des officiers ougandais apportaient un appui idéologique et stratégique aux miliciens de la FRPI. Avo Eka Rustique avait indiqué ne pas connaître le nombre de ces officiers, mais il avait demandé leur départ immédiat.
«Nous invitons encore une fois Cobra Matata à refouler ces hommes. Il doit savoir qu’il essaie de vivre en bonne intelligence avec le pays et par conséquent, il ne faudrait pas qu’il joue un double jeu », avait-il déclaré, estimant que toute réticence à renvoyer les officiers risquerait de gâcher le processus d’intégration des FRPI au sein des FARDC.
Les autorités congolaises tentent de convaincre le chef milicien Cobra Matata de déposer les armes. Mais ce dernier a toujours demandé d’être amnistié par le Chef de l’Etat avant de réintégrer « définitivement » l’armée. Le chef de la FRPI est en effet accusé de crimes contre l’humanité pour viols, meurtres, pillages et tortures commis de novembre 2012 à mars 2013 dans une vingtaine de localités dans le territoire d’Irumu.
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