Sud-Kivu: l’armée et la société civile vont en guerre contre les barrières illégales à Uvira

Jeunes homme armées dans le Nord-Kivu.

Les militaires se sont engagés à identifier et ôter les barrières illégales à Uvira. Le commandant du 104è secteur des Forces armées de la RDC, le colonel Patrick Opya a pris cet engagement jeudi 27 juin, dans un mot lu par son représentant à l’issu de l’atelier de deux jours, organisé par la coalition des ONG dénommée “Wamama Amkeni”. Cette association a identifié 50 barrières illégales dans le territoire.

« Le représentant de l’armée à ces assises a aussi promis de vulgariser le document sur la cartographie de la région, reconnaissant ainsi qu’il existe bel et bien des barrières illégales » a indiqué l’animatrice au Réseau d’innovation organisationnelle, service technique de l’église du Christ au Congo (Rio-ECC), Gloria Bitomwa, l’une des ONG de la coalition “Wamama Amkeni”.

Les chefs coutumiers et les jeunes, eux aussi, se sont engagés à lutter contre les barrières illégales placées pour la plupart sur la plaine de la Ruzizi, la chefferie de Bafuliiru et les hauts et moyens plateaux de la chefferie de Bavira.

Le service technique de l’ECC a demandé aux acteurs étatiques et non étatiques de s’impliquer activement pour éradiquer ce phénomène qui affecte l’économie locale.

Gloria Bitomwa a expliqué que les populations qui se déplacent régulièrement pour acheter ou vendre des produits, sont rançonnées à chaque barrière :

« On paie 500 Francs Congolais (FC), 1000 francs, multiplier cela par le nombre de barrières. Ca rend la vie difficile. Ca appauvrit la famille ».

Selon les ONG, les militaires ne sont pas les seuls à incriminer, les jeunes aussi érigent parfois des barrières illégales. Ils exigent de l’argent aux passants, surtout lorsqu’ils effectuent des travaux de réhabilitation de certaines voies, après la pluie. C’est pour cela qu’ils ont été invités à cette atelier, qui vise à diminuer sensiblement le nombre de ces barrières à Uvira.

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