Nord-Kivu: des hommes armés sèment la terreur sur la route Luofu – Miriki

Milicien FDLR. Photo AFPm

La société civile du territoire de Lubero dénonce l’insécurité croissante sur le tronçon Luofo-Miriki, une route desserte agricole à environ 200 kilomètres au nord-ouest de Goma dans le Nord-Kivu. Dans son rapport bimensuel publié jeudi 27 juin, cette structure a affirmé avoir répertorié 57 cas de violation des droits humains commis par des hommes armés.

Ce document dénonce des viols, des tortures sur des paysans, des embuscades tendues aux véhicules et taxi-motos, des enlèvements sélectifs.

«Il y a trois jours, deux jeunes filles ont été prises en otage et violées. Elles ont été libérées, 4 heures après. Le même jour,  six motards et leurs clients ont été dépouillés de leurs biens. Et un des motards a été poignardé à l’épaule gauche», note le rapport.

Les autorités administratives locales ont affirmé être au courant de ces mésaventures. La zone est sous occupation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) depuis un an, ont-elles indiqué, appelant à la mise sur pied d’une «stratégie politico-militaire» pour restaurer rapidement l’autorité de l’Etat sur place.

Dans un communiqué publié jeudi 28 mars, les notables du territoire de Lubero avaient déploré le « laxisme » des autorités compétentes face à l’insécurité persistante dans la partie sud de ce territoire. Selon eux, plusieurs localités dans les groupements  Itala et Tama étaient sous occupations des groupes armés malgré la présence des Forces armées de la RDC dans les groupements environnants.

« Il y a des interhamwe [miliciens rwandais] qui sont là bas, qui sèment l’insécurité, instaurent des taxes de péage routier, des taxes de marché. Ils violent les femmes», avait déclaré un de ces notables.

Lire aussi sur radiookapi.net: