Lubumbashi : les gardiens de la prison de Kasapa repoussent une attaque des Bakata Katanga

Les Maï-Maï Bakata Katanga, ce samedi 23 mars, aux installations de la Monusco à Lubumbashi/Ph. radio Okapi.

Des combattants Mai-Mai ont attaqué la prison de la Kasapa à Lubumbashi (Katanga) dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juin. Les miliciens ont ouvert le feu sur les gardiens de l’établissement pénitentiaires qui ont repoussé l’attaque. Cet affrontement a duré une vingtaine de minutes. Des témoins font état d’un milicien tué, un autre grièvement blessé et un troisième capturé. Aucune évasion n’a été enregistrée.

Les mêmes sources indiquent que les miliciens se dirigeaient vers la porte d’entrée de la prison en file indienne lorsqu’ils ont été interpelés par les gardiens, informés d’une présence suspecte de civils en armes à proximité de l’établissement pénitencier. Les assaillants ont alors ouvert le feu sur les gardiens.

Après vingt minutes d’affrontements, les assaillants ont été repoussés sans réussir à pénétrer dans la prison. Le Maï-Maï tué avait sur lui deux grenades offensives, selon les gardiens.

A en croire les mêmes gardiens, cette attaque avait pour objectif de libérer un officier de Forces armées de la RDC (FARDC), condamné le mois dernier pour détournement de minutions et armes de guerre et violation de consignes. Ils affirment avoir trouvé une tenue militaire portant le nom de cet officier emprisonné.

La sécurité a été renforcée autour de la prison de la Kasapa et la situation est calme.

Les impacts de balles sur la grande porte de la prison et sur le mur d’un poste de contrôle à l’entrée de l’établissement pénitencier étaient encore visibles ce dimanche dans la matinée. Et plusieurs douilles étaient éparpillées dans le rayon de la prison, preuves l’ampleur des affrontements.

Cette attaque est la deuxième de la milice Bakata Katanga contre la prison de la Kasapa, après celle de septembre 2011 qui s’était soldée par l’évasion de Kyungu Mutanga Gédéon, chef de cette milice.

Les Maï-Maï Bakata Katanga sont entrés à Lubumbashi, le  samedi 23 mars dernier avec des armes. Après des accrochages avec les militaires, ils s’étaient rendus au bureau local de la Monusco où ils avaient déposé leurs armes. Le lendemain, plus de 200 d’entre eux avaient été transférés dans la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.

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