Cent quatre vingt mille réfugiés venus de dix pays africains déplorent leurs conditions de vie sur le sol de la République démocratique du Congo (RDC). Hubert Bahanas, un immigré vivant à Kinshasa a déclaré, jeudi 20 juin, que le gouvernement congolais n’a pas une politique de prise en charge des réfugiés.
« Nous ne vivons pas dans de conditions normales. C’est très difficile. Il n’y a pas une politique d’assistance au niveau du gouvernement congolais. C’est très difficile. Ça fait deux mois par exemple depuis qu’on nous a coupé d’assistance pour les réfugiés », a affirmé Hubert Bahanas. Il l’a dit à l’occasion de la célébration de la journée dédiée aux réfugiés, sous le thème « Une seule famille déchirée par la guerre, c’est déjà trop ».
Hubert Bahanas a expliqué qu’un réfugié, c’est quelqu’un qui a été retranché de sa famille, « Mais le gouvernement ne nous prend pas en charge. Ce qui fait que les réfugiés sont obligés de vivre comme ça ».
Il a aussi déploré la rupture d’assistance du HCR à leur égard.
« Depuis longtemps, c’est le HCR qui prend la responsabilité concernant l’assistance scolaire et médicale. Imaginez un réfugié qui ne fait rien, et qui ne travaille pas mais qui doit scolariser un enfant, avec quel moyen, parce que lui-même pour manger c’est un problème », s’est plaint Hubert Bahanas.
Intégrer les réfugiés dans la communauté
A Lubumbashi, les jeunes réunis au sein du l’ONG Mouvement des jeunes pour la dignité et le développement (MJDD) ont invité les réfugiés vivant à Lubumbashi à s’intégrer dans la communauté de cette ville du Katanga, afin d’éviter toute stigmatisation.
Ils ont fait cet appel à l’occasion d’une campagne de sensibilisation qui a débutée depuis une semaine. Elle prendra fin samedi 22 juin. Partenaire du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), le MJDD a organisé cette sensibilisation dans tous les marchés de Lubumbashi.
Selon le président de cette structure, Felly Mbenga, la plupart de marchands ne sont pas au courant que leur ville accueille des réfugiés. Il souhaite à cet effet, une cohabitation pacifique entre les immigrés et les populations locales.
« Les réfugiés vivent cachés. C’est ça le problème. Sinon dans les marchés, on ne sait pas distinguer celui-ci vient de la Zambie ou de l’Angola. Au marché, tout le monde est Congolais », a affirmé Felly Mbanga.
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