Le chef du bureau de la Monusco à Beni, Jacob Mogeni, appelle la population de cette ville et ses environs (Nord-Kivu) au calme. Il a lancé cet appel, mardi 18 juin, pour apaiser la panique créée, lundi, à l’atterrissage forcé de deux hélicoptères de la Monusco, à l’aéroport de Nyaleke, à 12 km de Beni.
«J’appelle la population de Beni au calme. La Monusco travaille conjointement avec le gouvernement congolais pour rétablir la paix et la sécurité à Beni et ses environs», a assuré Jacob Mogeni.
Selon des sources concordantes, la population de cette contrée n’a pas l’habitude de voir les avions atterrir à l’aéroport de Nyaleke, cet ancien camp de formation des militaires.
Le chef de la Monusco à Beni (Nord-Kivu) explique les raisons de cet atterrissage inattendu:
«Ces deux avions en provenance de Goma étaient en patrouilles comme d’habitude et ils devaient se ravitailler en carburant à Beni. Mais, arrivés à Mavivi, les pilotes n’ont pas pu voir la piste d’atterrissage suite au mauvais temps. Ce qui les a poussés à atterrir à Nyaleke».
Jacob Mogeni indique par ailleurs que ces deux avions ont retourné, ce matin, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Des notables de Beni avaient attribué, il y a une semaine, l’insécurité qui gangrène leur territoire au chômage des jeunes, à la justice mal rendue, à la présence de camps militaires dans le centre-ville et à l’activisme des rebelles ougandais (ADF-Nalu) et rwandais (FDLR).
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