21 étudiants congolais arrêtés en Inde

Des étudiants congolais escortés par la police indienne après une bagarre survenue samedi 15 juin à Jalandar-Penjab avec des Indiens (Photo droits tiers)

La nouvelle a fait le buzz dans les groupes et pages facebook des Congolais lundi 17 juin. Vingt et un étudiants originaires de la RDC ont été arrêtés par la police indienne, samedi 15 juin, à Jalandhar-Penjab, au Nord de l’Inde. Selon des étudiants congolais joints au téléphone, leurs condisciples arrêtés sont accusés d’avoir violé des indiennes et profané des dieux indiens. Une version rejetée par les Congolais qui accusent à leur tour la police de les avoir violentés.

Nahomie Kabinda, étudiante en informatique, affirme avoir été témoin de l’évènement. Elle raconte:

« Les étudiants congolais ont trouvé un Africain en train d’être tabassé par une dizaine d’Indiens. Ils sont partis voir la police, qui leur a envoyé une jeep pour aller porter plainte. Arrivé à la police, les Indiens ont déformé l’histoire, en disant que les Africains ont cassé leurs dieux, violé des filles indiennes, troublé l’ordre public et qu’ils avaient des armes ».

Son frère Fridolin Mukeba, également étudiant en Inde, fait partie des vingt et un étudiants Congolais arrêtés.

Selon la version répandue sur les profils Facebook des Congolais, tout est parti d’une altercation entre des Indiens roulants dans une voiture et un étudiant congolais qu’ils ont manqué de renverser. La dispute qui s’en est suivie entre les Indiens et ce Congolais a tourné à la bagarre. Une Congolaise qui passait par là a vu la scène et a alerté d’autres étudiants congolais qui sont venus en renfort.

La police est finalement arrivée et a embarqué Congolais et Indiens impliqués dans la bagarre. C’est à la station de police que la version des Indiens aurait pris le dessus sur celle des Congolais. Ces derniers ont été arrêtés puis transférés dans une autre ville après avoir subi des violences de la part des policiers.

« Quand on les a arrêtés, on les tabassait à chaque instant. Fridolin Mukeba a été tabassé jusqu’à l’agonie. Ils leur ont donné juste les premiers soins et les ont renvoyé en prison », explique  Nahomie Kabinda.

L’ambassade de la RDC en Inde et le ministère des Affaires étrangères à Kinshasa ont été saisis de cette affaire. L’ambassadeur de l’Inde en RDC a été convoqué par les autorités congolaises ce mardi, selon des sources du ministère des Affaires étrangères.

Une affaire qui suscite de l’indignation dans les milieux des Congolais: