Invalidé à l’Assemblée nationale, Mbusa dénonce un «acharnement» contre les opposants

Mbusa Nyamwisi, candidat à la présidentielle 2011. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Antipas Mbusa Nyamwisi, l’un de cinq députés invalidés samedi 15 juin par l’Assemblée nationale pour absentéisme, désapprouve la méthode utilisée pour son invalidation. «Je sais l’acharnement qui a toujours prévalu là-bas sur quelques personnalités qui ne sont pas en odeur de sainteté avec la majorité actuelle », a-t-il affirmé depuis l’Afrique du Sud où il séjourne.

«Je regrette que cela ait été fait, sans qu’on m’ait demandé de m’expliquer sur mon absence à l’hémicycle, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale», a déclaré Antipas Mbusa Nyamwisi, dénonçant un vice de forme commis dans le but de nuire aux opposants politiques.

Parmi les invalidés figurent les opposants Eugène Diomi Ndongala, leader de la Démocratie chrétienne (DC) détenu à la prison centrale de Makala (Kinshasa) en attendant un procès pour une affaire de viol de mineures, Félix Tshisekedi, cadre et fils du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS),  Antipas Mbusa Nyamwisi, leader du Rassemblement congolais pour la démocratie/ Kisangani-Mouvement de libération (RCD-K-ML).

« Je pense que cela est contraire à ce qu’on attend de cette majorité : la tolérance. Et je pense que cela est clair dans l’accord d’Addis-Abeba qu’il faut promouvoir la cohésion nationale, qu’il faut travailler sur les causes profondes des problèmes du pays. Mais ceci va dans le sens contraire de tout cela», estime-t-il.

Antipas Mbusa Nyamwisi affirme cependant que cette invalidation n’affectait en rien son enthousiasme et son engagement pour la cause nationale.

Candidat malheureux à la présidentielle 2006, Antipas Mbusa a occupé les fonctions de ministre  des Affaires étrangères dans le gouvernement de coalition dirigé par Antoine Gizenga. Le 27 octobre 2008, il est devenu ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire dans le gouvernement Muzito.

Mais, il a qui quitté le gouvernement pour se représenter à l’élection présidentielle de novembre 2011 remportée par Joseph Kabila pour un nouveau mandat de 5 ans. Depuis lors, Antipas Mbusa séjourne à l’étranger d’où il appelle à l’«alternance» du pouvoir en RDC.

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