Goma: vague d’arrestations des civils accusés de collaborer avec le M23

Un détenu à la prison Munzenze de Goma.

Depuis plus de deux semaines, plusieurs personnes sont systématiquement arrêtées à Goma (Nord-Kivu) et acheminées à Kinshasa. Elles sont accusées par les services de sécurité de collaborer avec la rébellion du M23, ont indiqué, ce mercredi 12 juin, des sources locales. Mais pour les familles des victimes, il s’agit tout simplement d’arrestations arbitraires. 

Au moins dix personnes suspectes, dont un ressortissant libanais, ont été arrêtées la semaine dernière à Goma, par les services de sécurité. Ces personnes ont d’abord été mises au cachot de l’Agence nationale de renseignements (ANR),  avant d’être transférées dimanche à Kinshasa.

L’affaire de ces personnes “touche à la sécurité nationale”, ont déclaré certains responsables de services de sécurité à Goma,  précisant qu’il y a des “preuves accablantes” de collaboration entre ces personnes et la rébellion du M23.

Mais, les familles de ces personnes ont dénoncé des « arrestations arbitraires ». Elles ont exigé, à cet effet, leur libération, sans condition.

A ce jour, une vingtaine de personnes, des Congolais mais aussi des Rwandais, ont été arrêtées à Goma et transférées à Kinshasa. Selon des sources locales, ces arrestations systématiques s’opèrent depuis les  affrontements du mois de mai dernier entre les FARDC et le M23 dans la région de Mutaho, dans le territoire de Nyiragongo.

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