Brigade d’intervention de la Monusco: près de la moitié des troupes déjà déployées

L’arrivée à Goma des soldats tanzaniens qui feront partie de la Brigade d’intervention de la Monusco (Photo Monusco)

«Près de la moitié des effectifs devant entrer dans la composition de [la brigade d’intervention] sont déjà déployés à Goma avec les moyens y afférents», a déclaré le porte-parole militaire de la Monusco, lieutenant-colonel Félix Basse, ce mercredi 12 juin à Kinshasa.  Selon lui, ces casques bleus patrouillent régulièrement de jour comme de nuit notamment dans la localité de Sake et sur l’axe menant vers Goma, capitale du Nord-Kivu.

Lors de la conférence hebdomadaire des Nations unies,  le lieutenant-colonel Félix Basse a cependant précisé que les drones de la brigade ne se sont pas encore opérationnels:

«Les drones seront déployés très bientôt pour compléter le travail que les troupes feront sur le terrain. Ce sont les moyens additionnels mis à la disposition de la force pour donner un peu plus de flexibilité au commandant de la force, qui pourra, une fois que ces informations lui seront parvenues, prendre des décisions stratégiques ou tactiques qui s’imposent.»

Ce type de décisions, d’après le lieutenant-colonel Félix Basse, vont aller dans le sens de prévenir un mouvement des troupes, de matériel ou même la circulation d’armes le long de la frontière entre la RDC et le Rwanda mais aussi entre la RDC et l’Ouganda.

Pour l’instant, a-t-il poursuivi, les patrouilles se poursuivent pour permettre aux soldats de la paix de se familiariser avec le terrain et interdire toute activité des groupes armés dans cette zone.

Toutes les troupes de la Monusco mobilisées

Pour sa part, le nouveau commandant des casques bleus de la Monusco, général Alberto Dos Santos cruz, a affirmé, ce même mercredi à Goma, que les toutes les troupes de la Monusco prendraient part à la traque contre les groupes armés, si nécessaire :

«Nous allons utiliser tous les moyens disponibles: pas seulement la force d’intervention, mais tous les moyens disponibles pour aller à la poursuite de ceux qui commettent des crimes contre des populations civiles. Il est inadmissible de tolérer les crimes, les viols et le recrutement forcé.»

La mission onusienne va coordonner cette opération avec les autorités politiques et les forces armées de la RDC pour mettre un terme à toutes ces violences contre les populations civiles, a poursuivi le général Santos cruz lors d’un point de presse conjointement animé avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Roger Meece.

Le porte-parole des Nations unies, Martin Nesirky, avait annoncé lundi 3 juin que la brigade d’intervention de la Monusco a commencé à patrouiller avec des effectifs réduits à Goma.

Le déploiement de la brigade d’intervention de la Monusco avait été décidé, le 28 mars denier à New York, par le Conseil de sécurité des Nations unies. Elle devrait être constituée de 3 069 hommes fournis par la Tanzanie, l’Afrique du Sud et le Malawi.

Disposant d’un mandat offensif, cette force est chargée de combattre les nombreux groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et le Mouvement du 23 Mars (M23). Selon le patron des opérations de maintien de la paix de l’Onu, Hervé Ladsous, cette brigade devrait être opérationnelle d’ici la mi-juillet. 

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