La Police nationale congolaise (PNC) a annoncé mardi 11 juin à Kinshasa avoir saisi et retiré du marché 30 tonnes de produits pharmaceutiques impropres à la consommation. La saisie de ces produits entre dans le cadre d’une opération, lancée depuis la veille, contre «la criminalité pharmaceutique ». Initiée par l’organisation internationale de la police criminelle (Interpol), l’opération se déroule concomitamment dans plusieurs autres pays d’Afrique centrale.
«Nous avons un certain nombre des produits que nous avons saisis. Nous évaluons actuellement à environ 30 tonnes de ces produits qui sont impropres à la consommation. Nous sommes en train d’évoluer [avec la traque]», a déclaré le directeur du cabinet du commissaire général de la PNC, le commissaire supérieur principal Ekuka Remy.
Sur le plan national, selon lui, l’opération implique plusieurs autres services de l’Etat, dont le parquet général de la République, la Direction générale des migrations (DGM), l’Office congolais de contrôle (OCC) ainsi que l’Ordre des pharmaciens.
«La police nationale congolaise et les autres services, nous avons mis ensemble ces bases de données et nous avons formé la base des données de la commission, qui devait s’occuper de l’opération Mpili. Et c’est sur base de ces données là que nous sommes en train de travailler », a-t-il précisé.
Le commissaire supérieur principal Ekuka Remy a reconnu qu’il est difficile d’enquêter sur le trafic des médicaments avariés, par exemple, dans la capitale de la RDC:
«La ville de Kinshasa compte environ 10 millions d’habitants. Alors dans une ville comme ça où il y a à peu près deux mille pharmacies et cinq mille pharmaciens qui ne sont pas répertoriés sur l’Ordre des pharmaciens, vous voyez que c’est vraiment un problème énorme. Mais, nous ne nous sommes pas découragés. Nos services ont travaillé d’arrache pied.»
Initiée par Interpol, l’opération se déroule en même temps dans plusieurs autres pays d’Afrique centrale en vue d’en éliminer la criminalité transfrontalière.
« Nous avons décidé pour traquer ces criminels de monter ces opérations dans chaque pays [de la sous-région] de manière simultanée. De telle manière que lors que lors que les criminels quittent la RDC et vont vers le Congo Brazzaville, on les arrête également», a révélé le Commissaire supérieur principal Ekuka Remy.
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