Idiofa: 4 000 enseignants refusent de suspendre les cours pour aller percevoir leur salaire

Sit-in de quelques enseignants membres du Syeco devant la primature, le 2/03/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plus de quatre mille deux cents enseignants des sous divisions de Mangay, Kalo et Mateko refusent de suspendre les cours pour aller percevoir leur salaire à Idiofa-centre (Bandundu), 400 km plus loin. Ils ont annoncé cette décision le jeudi 6 juin et affirment vouloir privilégier le respect le calendrier scolaire qui prévoit l’organisation des examens de fin d’année en ce moment de l’année.

«Nous avons tous souhaité la bancarisation mais ce n’est pas pour ruiner l’enseignant. Nous leur demandons de rapprocher leurs guichets de bénéficiaires», a déclaré un enseignant d’une école catholique d’Ipamu.

Il indique que l’argent déboursé pour le transport est largement supérieur au salaire des enseignants et demande aux responsables d’Airtel qui assure le paiement grâce au service Airtel money de rapprocher les guichets de leurs localités.

«Ils doivent prendre un moyen des transports qui ne leur coûtera pas moins de 60 000 FC [environ 60 USD] et le séjour à Idiofa ne sera pas gratuit parce que tout s’achète», se plaint le même enseignant.

Interrogé, le responsable d’Airtel annonce l’ouverture de trois guichets à Idiofa -centre pour accélérer la paie.

La paie des enseignants à la banque connaît beaucoup de difficultés dans plusieurs parties du pays.

Il y a quelques jours, cinq cents enseignants des écoles de Miabi (Kasaï-Oriental) devraient parcourir plus de 90 km pour toucher leurs salaires au chef-lieu du territoire du même nom.

En provinces, les banques sont très éloignées des lieux où vivent les enseignants qui doivent désormais être payés à la banque. Jean-Louis Kayembe, le président du comité de suivi de la paie par voie bancaire l’a reconnu au cours d’une interview accordée vendredi 31 mai à Radio Okapi.

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