Katanga: les travailleurs de la SNCC radicalisent la grève à Lubumbashi

Un train de la Société nationale de chemin de fer (SNCC)

La grève se radicalise à la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) à Lubumbashi (Katanga) cinq jours après son déclenchement. Les travailleurs ont pris cette décision, lundi 3 juin, estimant que le comité de direction de l’entreprise n’a pas répondu positivement à leurs revendications.

«Pour les travailleurs rien n’est encore fait. Ils ont tout rejeté en bloc, ils veulent avoir trois mois de salaire du coup, faute de quoi le chef du gouvernement central qui est en train de venir doit rentrer avec ses mandataires parce que trop, c’est trop», a déclaré le président de la délégation syndicale de la SNCC, Victor Umba Ilunga.

Après une réunion avec le Premier ministre, il a affirmé, sans donner de détails, que le débat sur les trois mois d’arriérés a connu une avancée significative.

Le comité de direction de la SNCC doit, selon lui, 67 mois de salaire aux travailleurs.

Devant l’impasse, les travailleurs de la SNCC espèrent que le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, qui séjourne à Lubumbashi leur apportera une solution à leurs revendications demeurées sans suite.

En tête d’une forte délégation, le chef du gouvernement inaugure mardi 4 juin neuf locomotives sur les onze prévues pour la relance de la SNCC. Ces locomotives sont en location pour une durée de trois ans mais le nom de l’entreprise qui a prêté ses engins n’a pas été révélé à la presse.

Pour le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, la situation de la SNCC mérite d’être entendue et il reste optimiste quant à la relance de cette société ferroviaire :

«C’est vrai qu’il y a des difficultés liées aux contre-performances du passé. C’est pourquoi, le chef de l’Etat m’a délégué pour que je puisse non seulement réceptionner les neufs premières locomotives mais également envoyer un signal fort au personnel et aux dirigeants de cette entreprise que le gouvernement a décidé de relancer».

On rappelle que les agents de la SNCC avaient déclenché ce mouvement de grève mercredi 29 mai pour revendiquer le paiement de trois mois de salaire sur plus de soixante sept mois d’arriérés.

En février dernier, ces employés en colère voulaient également voir les retombées du financement de la Banque mondiale dans le cadre du projet de transport multimodal.

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