RDC : le dossier Chebeya volé au cabinet d’un des avocats de la partie civile

Floribert Chebeya, militant congolais des droits de l’homme assassiné à Kinshasa. Son corps a été découvert sans vie le 2 juin 2010 dans la périphérie ouest de Kinshasa.

Me Jean-Marie Kabengela, l’un des avocats des parties civiles dans l’affaire du double assassinat des défenseurs des droits de l’Homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana a été cambriolé dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30 mai dans son cabinet. Selon la Voix des Sans Voix (VSV), un sac contenant le dossier de l’”affaire Floribert Chebeya et Fidele Bazana”, un téléviseur, des ouvrages et une somme d’argent ont été emportés.

« L’insécurité dont fait l’objet Me Kabengela serait lié à ses interventions percutantes lors des plaidoiries dans plusieurs dossiers judiciaires notamment dans l’affaire de l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana », écrit la VSV dans ce communiqué.

L’ONG se dit vivement préoccupée par l’insécurité récurrente qui pèse sur les avocats des parties civiles dans le procès « Chebeya ». La VSV a déjà saisi les autorités congolaises à propos de cette situation, indique Justin Tshibasengey deuxième secrétaire exécutif adjoint.

« Nous réitérons notre demande d’ouvrir immédiatement une enquête indépendante pour que la lumière soit faite sur cette insécurité dont fait l’objet Me Kabengela et le vol qui visiblement était planifié. Et nous voulons que l’auteur de cette insécurité entretenue soit identifié et puni conformément à la loi », a-t-il déclaré.

De plus, la VSV exige que la sécurité des avocats de la partie civile qui interviennent dans le dossier de Floribert Chebeya au niveau de la Haute cour militaire soit assurée.

Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG « La Voix des sans voix » (VSV) a été retrouvé mort dans sa voiture en juin 2010 dans la périphérie ouest de Kinshasa. Fidèle Bazana, chauffeur de la VSV qui accompagnait Floribert Chebeya a aussi été assassiné et son corps n’a jamais été retrouvé.

Des officiers de police ont été condamnés à de lourdes peines de prison dans le procès de cette affaire au premier degré. L’affaire est actuellement jugée en appel par la Haute cour militaire de Kinshasa.

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