La première dame française, Valérie Trierweiler, a présidé ce jeudi 30 mai à Genève un panel en parallèle à la session du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu. Elle a appelé à un engagement fort de la communauté internationale à aider les femmes violées en RDC, demandant que le Conseil des Droits de l’Homme adopte, lors sa prochaine session en septembre, une résolution « pour mettre fin à l’impunité », indique l’AFP.
« J’espère faire sortir du silence ce drame, un drame dont on ne parle pas, qui dure depuis plus de vingt ans, 500. 000 femmes ont été violées », a-t-elle déclaré devant de nombreux ambassadeurs de pays occidentaux et africains.
Valérie Trierweiler est intervenue comme « ambassadrice » de la Fondation France Libertés, co-organisatrice de l’évènement avec la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH).
Pour France-Libertés, il s’agit de soutenir les différentes mesures et initiatives déjà prises par la communauté internationale face à ce drame qui a fait du viol et des mutilations des femmes « une arme de guerre » dans les conflits qui ravagent l’Est de la RDC.
Cette Fondation, qui a déjà envoyé quatre médecins dans ce pays notamment pour former des praticiens, estime qu’il faut aussi créer des « gardes fous afin d’éviter davantage de dommages infligés aux civils » avec un mécanisme onusien, comme un expert indépendant, pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme et des victimes des violations.
« Nous espérons que votre engagement personnel va permettre de créer un espace de dialogue pour nous battre ensemble », a souligné un représentant de l’organisation Onusida, rappelant que 20% de ces femmes violées sont atteintes du sida et que les enfants qu’elles mettent au monde sont également atteints.
Avant de présider ce panel, la compagne du chef de l’Etat français s’est entretenue avec la Haut Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Navi Pillay.
En décembre dernier, Valérie Trierweiler s’est associée à un groupe de personnalités, dont l’ancien président français Jacques Chirac, pour plaider pour une résolution des Nations unies permettant aux casques bleus de la Monusco « d’appliquer réellement leur mandat en RDC ».
Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, ces personnalités avaient qualifié la rébellion du M23 de « groupe d’escadron portant de beaux uniformes et brandissant des armes neuves, faisant des incursions à Goma, semant la terreur dans sa périphérie, ravageant et tuant ».
« Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population. Ils violent pour détruire. Ils violent pour arracher à jamais les identités. Et les enfants qu’ils n’ont pas massacrés, ils les enrôlent de force », avait-elles écrit.
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