La société civile du Nord-Kivu s’oppose à la poursuite des négociations de Kampala entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23. Les délégués de sa coordination provinciale l’ont dit au ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, dimanche 26 mai. Ils estiment que l’accord du 23 mars 2009 a déjà été évalué.
Les acteurs de la société civile du Nord-Kivu ont aussi sollicité le déploiement des services de sécurité dans tous les secteurs insécurisés, comme Beni où, selon eux, au moins deux cents personnes ont été enlevées depuis le début de cette année.
Ils ont recommandé au ministre de l’Intérieur d’identifier et traduire en justice les agents des services de sécurité et renseignement qui se seraient rendus coupables de trahison en donnant les informations aux rebelles du M23.
Ces activistes des droits de l’homme demandent par ailleurs au gouvernement de considérer les territoires de Rutshuru et Nyiragongo comme une partie intégrante de la RDC et non une zone abandonnée délibérément par l’Etat aux rebelles du M23.
Ils ont sollicité un soutien du gouvernement pour sensibiliser les miliciens à revenir dans la vie civile ou intégrer l’armée.
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