Les onze chefs d’Etat africains qui ont signé l’accord d’Addis-Abeba sur la paix dans l’Est de la RDC en février dernier se sont réunis ce dimanche 26 mai dans la capitale éthiopienne en marge de la célébration du cinquantenaire de l’Organisation de l’unité africaine. Le chef de l’Etat de la RDC Joseph Kabila a discuté avec ses homologues du Rwanda et d’Ouganda, Paul Kagame et Yoweri Museveni. Aucune annonce concrète n’a été faite immédiatement après cette réunion tenue à huis clos.
Avant cette réunion, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, a déclaré qu’une paix durable dans les Grands Lacs n’est possible que « si tous les pays signataires travaillent ensemble pour sortir de l’impasse politique et créer une nouvelle dynamique en faveur de la sécurité de la population et du développement économique », ajoutant qu’il fallait passer « le test de la mise en œuvre » de l’Accord d’Addis-Abeba.
Cet accord signé par onze pays africains sous l’égide des Nations unies interdit notamment aux pays signataires de soutenir les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC. Il est censé restaurer la paix dans l’Est de la RDC, en proie aux groupes armés depuis plus de deux décennies.
Ban Ki-Moon a effectué cette semaine une tournée dans les Grands Lacs pour la mise en œuvre de cet accord. Il s’est rendu à Kinshasa, Goma, Kigali et Entebbe.
Avant de quitter Kigali pour Entebbe le vendredi 24 mai, il s’est déclaré « extrêmement confiant sur l’avenir de l’est de la RDC ». Evoquant les efforts que font les Nations unies pour ramener la paix, il a promis la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le secrétaire général des Nations unies a également demandé au chef de l’Etat rwandais « d’user de son charisme politique pour la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs ». La RDC accuse le Rwanda de soutenir la rébellion du M23 qui occupe plusieurs localités de la province du Nord-Kivu. Mais Kigali a toujours rejeté ces accusations.
La semaine passée, les combats ont opposé l’armée congolaise à cette rébellion à Mutaho, après cinq mois de trêve. Sans le citer, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, a accusé «un pays voisin» d’avoir soutenu les rebelles pendant ces combats qui ont coïncidé avec la visite du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, en RDC.
Pour sa part, la société civile du Nord-Kivu a dénoncé la présence des troupes rwandaises aux côtés des rebelles du M23.
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