Le gouvernement du Sud-Kivu a indiqué que les échauffourées du vendredi à Bukavu sont l’effet d’un malentendu entre des jeunes du quartier Nguba en commune d’Ibanda, dans un communiqué officiel parvenu samedi 25 mai à Radio Okapi. Marcellin Chisambo a expliqué que cet incident est «un de sabotage visant à fournir aux ennemis de la paix un alibi et à faire peser la menace de guerre sur le Sud-Kivu ». Les autorités provinciales ont indiqué que tout auteur de ce genre de délit sera systématiquement traduit devant les instances compétentes.
“Quiconque aura recouru à des voies de faits, à des intimidations et à la stigmatisation de l’un des groupes sociaux que compose la population de la province ainsi que celle des auteurs d’actes ou propos de nature à troubler l’ordre et la sécurité publics seront punis selon la loi en vigueur“, a martelé le gouverneur du Sud-Kivu dans ce communiqué.
Tout en condamnant le recours à la justice populaire, Marcellin Cishambo a exprimé sa compassion à l’endroit des victimes. Celles-ci sont prises en charge dans les hôpitaux de Bukavu par l’exécutif provincial, a-t-il fait savoir.
Les incompréhensions entre les jeunes du quartier Nguba ont conduit à des voies de fait. Certains sont allés jusqu’à barricader des rues empêchant ainsi le déroulement normal des activités dans ce périmètre, relate ce communiqué.
Ces incidents avaient fait 41 blessés, selon le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. Une église avait été incendiée dans le même quartier.
Une délégation en provenance de Kinshasa est attendue à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, pour examiner à fond cette situation .
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