Le M23 se dit prêt à cesser immédiatement les hostilités contre l’armée congolaise «pour faciliter» la visite du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon à Goma (Nord-Kivu) jeudi. Son chargé de communication, Amani Kabasha, cité par l’AFP, a déclaré, mercredi 22 mai dans la soirée, que son mouvement exige « une trêve formalisée par un accord de cessez-le-feu dûment signé par les deux parties et qui permettra la reprise des négociations de Kampala pour aboutir à un accord qui donnera aux Congolais une vraie paix ».
Les rebelles du M23 et les militaires congolais s’affrontent depuis lundi 20 mai à Mutaho, à une dizaine de kilomètres de Goma. Les deux camps ne s’étaient plus affrontés depuis décembre 2012.
Ces combats se sont intensifiés mercredi 22 mai, causant des victimes à Goma où quatre personnes ont été tuées et dix-sept autres blessées par les obus qui sont tombés dans les quartiers Ndosho et Mugunga.
Le M23 réagira « vigoureusement » si la trêve n’est pas respectée par l’armée congolaise, menace Amani Kabasha.
Ban Ki-Moon est arrivé à Kinshasa mercredi , en compagnie du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Il a rencontré le président de la RDC, le Premier ministre et les présidents de deux chambres du Parlement congolais.
Il doit se rendre jeudi 23 mai à Goma, puis au Rwanda et en Ouganda, et enfin en Ethiopie.
La France condamne la reprise des combats
La France a condamné mercredi 22 mai la reprise depuis lundi des hostilités entre le M23 et les FARDC, a affirmé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, cité par l’agence chine nouvelle.
« Elle [la France] renouvelle son soutien à la mission des Nations unies (MONUSCO), qui a pour mandat principal de défendre les populations civiles dans cette région troublée, et appelle au déploiement dans les meilleurs délais possibles de la nouvelle brigade d’intervention, conformément à la résolution 2098, votée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU le 28 mars », a poursuivi Philippe Lalliot.
Il a, en outre, rappelé la position française en faveur de la mise en œuvre de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC, qui a été signé le 24 février dernier à Addis-Abeba par onze pays africains.
Philippe Lalliot a également salué la mobilisation des Nations unies sur ce dossier, évoquant notamment le déplacement imminent en RDC du secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, en compagnie de son envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs, Mary Robinson, et du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim.
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