La prison centrale de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) est surpeuplée. Conçue pour héberger 150 détenus, elle en compte à ce jour 850. 150 pensionnaires sont confinés dans une cellule de moins de 50 m2 . Le désengorgement de cette prison est au centre des discussions entre les autorités politiques, administratives et judiciaires.
Sur les 850 pensionnaires de cette prison, seul 313 sont condamnés et sont donc en train de purger leurs peines. Le nombre des prisonniers ne cesse d’augmenter dans cette prison compte tenu de la recrudescence de la criminalité dans la ville de Mbuji-Mayi.
L’une des solutions à court terme pour désengorger la prison centrale de Mbuji-Mayi serait la réhabilitation de la prison de Lufualanga au camp militaire de Nyongolo dans la même ville. Mais le ministre provincial de la Justice, Jean Claude Mussa, qui a visité cette prison a déclaré que les travaux déjà amorcés se sont dégradés :
« Construite pour les détenus militaires, lors des élections de 2011, cette prison a servi de lieu d’hébergement du bataillon venu assurer la sécurité de la ville. Ce qui a entrainé de nouveau une dégradation » a-t-il expliqué.
Jean Mussa estime que le comité de désengorgement devra envisager des solutions à long terme plutôt que de déférer des détenus et des condamnés militaires à la prison de Lufualanga, car il n’y a que 125 condamnés et détenus militaires et policiers à la prison centrale de Mbuji-Mayi.
« Des propositions de transfert des condamnés à perpétuité jusqu’à 20 ans de prison dans d’autres prisons de la république, réhabiliter la prison de Kabinda qui a des infrastructures d’une capacité d’accueil de mille personnes mais qui est en état de dégradation » a-t-il déclaré.
Toutes ces propositions requièrent un appui extérieur pour leurs matérialisations, a reconnu Jean Mussa.
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