Katanga : plus de 10 000 cas de cholera enregistrés en 4 mois, 250 décès

Des lits pour les malades du choléra. Ph. UN.org

Plus de dix mille trois cent cas de cholera ont été enregistrés entre janvier et avril 2013 au Katanga, dont deux cent cinquante décès. Des sources médicales de la province affirment que cette situation est notamment due à l’accès difficile de la population à l’eau potable, au manque de mesures d’hygiène et à l’insalubrité.

Six mille cas de cholera ont été enregistrés dans la ville de Lubumbashi entraînant la mort de cinquante-huit personnes. Deux mille autres cas ont été recensés dans la localité de Kinkondja dans le territoire de Bukama, dont quarante-six morts. A Pweto, plus de cinq cents cas sont enregistrés avec trente-quatre décès, indiquent les mêmes sources.

Elles ajoutent que la tendance est actuellement à la baisse, suite à une bonne prise en charge des malades et à la sensibilisation  menée auprès de la population pour la pousser à observer les mesures d’hygiène.

Les sources médicales plaident pour que la population ait accès à l’eau potable ou utilise les produits de chloration d’eau pour lutter contre le cholera.

Avec ces chiffres, renseignent les mêmes sources, le Katanga devient la province de la République la plus touchée par le cholera.

Pour sa part, le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, a affirmé que cette résurgence est essentiellement due au manque d’accès  à l’eau potable et aux problèmes d’insalubrité.

« Il faut avouer que depuis un certain temps, nous avons un problème d’accès à l’eau potable de nos populations dans les milieux ruraux tout comme dans les milieux urbains. Je peux donner l’exemple de Lubumbashi où le nombre de cas a augmenté parce qu’il y a eu coupure d’eau pendant trois jours », a expliqué le ministre.

Félix Kabange Numbi a ajouté qu’en 2012, le gouvernement a réussi, avec l’appui de l’Unicef, à assainir neuf cents villages. Ce qui a permis d’avoir 1 080 000 personnes qui ont eu accès à l’eau potable.

« Le taux de létalité qui au départ était autour de 4 %, si à la fin de l’épidémie nous sommes à 0,02% de taux de létalité, c’est tout simplement parce que le gouvernement a mis des moyens pour la prise en charge des malades. Mais comme vous le savez, le problème du cholera est celui d’eau et d’assainissement du milieu », a-t-il poursuivi.

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