Le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda Tungamulongo, a affirmé mercredi 8 mai devant l’Assemblée nationale que l’accord de paix d’Addis-Abeba (Ethiopie) est une voie de sortie à la guerre de l’Est. Cet accord a été signé le 24 février dernier par les 11 pays de la région pour ramener la paix en RDC.
Le chef de la diplomatie congolaise répondait à une question orale sur le bien-fondé de cet accord de paix, signé le 24 février dernier par les pays des Grands lacs.
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé qu’aucun engagement souscrit au terme de cet accord ne porte atteinte à la souveraineté de la RDC.
Raymond Tshibanda soutient plutôt que cette initiative ne visait qu’à créer les conditions d’une solution durable à la crise dans l’Est du pays.
Il a indiqué que cet accord engage non seulement la RDC mais également les pays de la région des Grands lacs ainsi que la communauté internationale.
Dans son intervention devant les députés, le ministre des Affaires étrangères s’est félicité des avancées réalisées dans la crise qui secoue, depuis deux décennies, l’Est de la RDC.
Pour Raymond Tshibanda, le plus important dans la crise de l’Est était de déterminer les vraies causes des conflits et d’identifier les véritables acteurs.
Cependant plusieurs députés ont fait remarquer que l’accord d’Addis-Abeba est déséquilibré et prend le pays en otage parce qu’il formule plusieurs obligations à la RDC mais aucune recommandation au M23.
Le ministre des Affaires étrangères a estimé, de son côté, qu’il n’y a pas de déséquilibres dans cet accord cadre qui amène des réformes qui vont dans l’intérêt de Congolais.
Des députés, qui ont soutenu Raymond Tshibanda, ont recommandé par ailleurs au gouvernement de proposer un projet de loi en vue de la ratification de cet accord de paix, conformément à la loi.
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