RDC : des journalistes demandent la libération de leurs confrères arrêtés pour « chantage » sur Aubin Minaku

Des dossards de presse distribués le 24/11/2011 au commissariat général de la PNC à Kinshasa par Journaliste en danger (JED). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les représentants de la corporation journalistique ont plaidé pour la libération de quatre journalistes arrêtés mardi 30 avril pour « chantage » et « tentative d’escroquerie » sur le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Au cours d’un échange, jeudi 2 mai, avec le speaker de la chambre basse au Palais du peuple, ils ont demandé que les journalistes incriminés soient entendus en amont par les organes spécialisés et techniques de la corporation notamment la commission de discipline de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et de l’Observatoire des médias congolais (Omec).

Quatre éditeurs des journaux Le Monde, Le Réseau, Le Monitor et Le Futur paraissant à Kinshasa ont été arrêtés pour avoir fait du “chantage” sur le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku.

Selon ce dernier, ces journalistes ont menacé de publier des informations  « compromettantes » le concernant, demandant de l’argent pour les taire.

Après discussion avec le président de l’Assemblée nationale, le président de l’Omec, Polydor Muboyayi, a déploré cet acte posé par les journalistes incriminés.

« Nous avons été heureux de recevoir tous les éléments, heureux mais aussi peiné compte tenu de la gravité des faits qui nous ont été présentés », a déclaré le président de l’Omec et éditeur du journal Le Phare.

Mais pour Polydor Muboyayi, ces personnes devraient être entendues en amont par les organes spécialisés et techniques de la corporation.

« Néanmoins nous nous trouvons à la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Nous avons pensé que même si les fautes sont avérées, il est important de faire œuvre de pédagogie de manière à s’en servir pour donner une leçon à tous ceux qui seraient tentés d’utiliser les mêmes méthodes, les mêmes comportements et naturellement de discréditer la profession qui est la nôtre », a-t-il poursuivi.

Polydor Muboyayi a également invité ses pairs à faire preuve de responsabilité dans l’exercice du métier de journalisme.

« Vous savez que nous nous battons souvent pour obtenir la libération des sources, de l’accès à l’information et de la dépénalisation des délits de presse. Pour obtenir tout cela, nous devons faire preuve de responsabilité dans l’exercice du métier qui est le nôtre », a ajouté le président de l’Omec.

Juste après cette rencontre, le président de l’Assemblée nationale a reçu une trentaine de journalistes de la presse écrite. Ces derniers, membres du collectif des hebdomadaires, étaient venus également plaidés pour la libération de leurs confrères.

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