Le directeur technique de la Centrale hydroélectrique qui alimente la cité de Rutshuru enlevé par un groupe armé le mardi 23 avril dans la matinée a été libéré le même jour dans la soirée. Plusieurs sources locales qui accusent le M23 d’avoir organisé cet enlèvement affirment qu’une rançon de 3 000 dollars américains a été versée pour obtenir la libération de l’otage. La société civile du Nord-Kivu pointe également du doigt le mouvement rebelle mais ne se prononce pas au sujet de la rançon de 3 000 dollars.
Son président, Thomas D’Acquin Muiti, affirme toutefois que la rébellion a de plus en plus recours aux enlèvements et exige le paiement des rançons pour libérer ses otages. Il dénonce « une activité purement commerciale » initiée par le M23.
Pour la même source, ces enlèvements s’inscrivent également dans une stratégie destinée à « la face du monde » que la situation sur terrain est « compliquée ».
De leur côté, les dirigeants de la rébellion attribuent l’enlèvement du directeur technique de la centrale électrique à la milice Nyatura.
Le porte-parole du M23 invite l’opinion à interroger l’Eglise catholique pour connaître le groupe qui a organisé l’enlèvement.
La centrale électrique est gérée par le bureau paroissial pour le développement de l’Eglise catholique à Rutshuru. Selon certaines sources, c’est ce bureau qui aurait versé la rançon. Radio Okapi n’a pas réussi à joindre les responsables de cette structure.
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