La République démocratique du Congo a pris acte de sa suspension de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), a affirmé, samedi 20 avril à Kinshasa, Bavon N’sa Mputu, le ministre de l’Environnement et aussi 2ème vice président du comité exécutif de l’ITIE/RDC. En dépit de cette décision, Kinshasa salue les progrès réalisés et promet d’apporter des améliorations avant 17 avril 2014.
Bavon N’sa Mputu a reconnu que la décision du Conseil d’administration de l’ITIE porte un coup à l’image de la RDC:
«Nous perdons en terme de prestige national et international. Mais, concrètement, il s’agit juste d’un recalage. Je prends l’exemple d’un étudiant qui a obtenu 85%, mais qui, avec deux échecs graves, est recalé pour la deuxième session. C’est l’mage que représente le pays aujourd’hui.»
Il a fait remarquer le fait que la RDC, en dépit des contraintes politiques sécuritaires, a pu enregistrer des «appréciations notables» venant du Conseil d’administration de l’ITIE. «Je crois savoir qu’au niveau de l’opinion nationale et internationale, il y a lieu de féliciter et d’encourager la RDC à déployer des efforts pour obtenir le statut de pays conforme», a-t-il poursuivi.
Dans son communiqué du jeudi 18 avril suspendant la RDC, l’ITIE dit relever toutefois « des progrès importants pour l’amélioration de la transparence et de la recevabilité avaient été accomplis ces cinq dernières années ». Depuis qu’elle est devenue pays Candidat à l’ITIE en 2008, selon la même source, la RDC a achevé deux Validations ITIE. Elle a divulgué les chiffres de ses revenus issus du secteur extractif à travers trois rapports ITIE publiés.
Selon le ministre de l‘Environnement, la suspension temporaire du statut de la RDC à l’ITIE est due en partie à la non-traçabilité de 88 millions de dollars américains payés par les industries minières du Katanga en 2010 à la DGRAD.
«Au niveau du comité exécutif [de l’ITIE], il est démontré qu’effectivement il y a 88 millions de dollars qui ne sont pas retracés entre les opérateurs économiques miniers et les services de l’Etat sensés assurer le recouvrement», a-t-il affirmé.
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