La Fédération des entreprises du Congo (Fec), section du Katanga, plaide pour que l’arrêté du ministre des mines, interdisant l’exportation des concentrés de cuivre et de cobalt, ne soit pas appliqué actuellement. Pour la Fec Katanga, dans le contexte actuel, il est difficile aux entreprises minières de traiter localement les minerais à cause du déficit en énergie électrique et du manque d’infrastructures.
Le président de la Fec au Katanga, Eric monga, estime que cet arrêté du gouvernement risque de bloquer quasiment tout le secteur économique et donner les résultats inverses à ceux attendus par l’Etat.
«Dans un premier temps, l’Etat ne nous a pas donné les moyens de sa politique, c’est-à-dire pour produire davantage. On n’a pas d’électricité, les infrastructures ne sont pas encore arrivées au niveau où nous sommes», a-t-il affirmé.
«Le marché demande parfois des produits intermédiaires, par exemple le concentré de cobalt. Il est consommé tel qu’il est. Si nous ne le vendons pas, d’autres pays vont le faire à notre place», a-t-il poursuivi.
Dans un arrêté signé le 5 avril dernier, le ministre provincial des Mines avait accordé un moratoire de 90 jours à tous les operateurs miniers détenant des stocks de concentrés de cuivre et de cobalt pour leur permettre de les exporter.
Déjà en 2008, le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi, avait interdit l’exportation des concentrés du cobalt. Pour lui, la plupart des sociétés minières pillent les richesses de la province en exportant les minerais bruts cachés sous des concentrés de cobalt.
Le gouverneur avait demandé aux entreprises minières d’implanter les concentrateurs au Katanga et exporter les produits finis, afin de donner une valeur ajoutée aux minerais qui sortent de la province.
Mais cette interdiction est allée de moratoire en moratoires, sans être réellement suivie.
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