Les camionneurs et les convoyeurs qui exploitent la route Kinshasa-Matadi-Boma ont décidé, mercredi 17 avril au terme d’une réunion à Matadi, de poursuivre leur mouvement de grève qu’ils observent depuis une dizaine de jours pour réclamer l’application de l’accord qu’ils avaient signé avec leurs employeurs en janvier dernier. Cet accord prévoyait un salaire d’environ 300 dollars pour le chauffeur et 166 pour le convoyeur.
Selon André Tshikuji, président de la Force ouvrière du Congo (Forc), syndicat des conducteurs et convoyeurs des véhicules poids lourds, seize des dix-huit transporteurs routiers qui exploitent cette route ne respectent pas le nouveau barème salarial décidé à la suite d’une première grève. Il dit tirer ce chiffre d’une enquête menée par la commission de suivi mise en place par le gouvernement pour vérifier l’application de cet accord qui prévoyait un salaire d’environ 300 dollars pour le chauffeur et 166 pour le convoyeur.
Les deux entreprises qui respecteraient leurs engagements sont ACA et OTIS. « Des sociétés de transports routiers appartenant à des nationaux », précise André Tshikuji. La plupart des entreprises de transport qui exploitent la route Kinshasa-Matadi-Boma appartiennent à des expatriés.
Au cours de la réunion de mercredi, les chauffeurs ont demandé à leurs collègues travaillant dans ces deux entreprises de reprendre le travail ce jeudi.
Entre temps au port de Matadi, les activités restent paralysées. Les déclarants en douane, les transitaires, les importateurs ainsi que les agents de l’Etat qui travaillent au port se plaignent du manque à gagner occasionné par cette grève.
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