Parc de Salonga: 13 morts après un accrochage entre gardes-parc et habitants de Mpuluwote

Rivière dans le parc national de la Salonga, Forêt équatoriale, 2005.

Un accrochage survenu dans le groupement Mong’eyase dans le territoire de Bokungu (Equateur) a causé la mort de treize personnes dont dix enfants jeudi 4 avril au Parc de la Salonga. Les gardes-parc ont tué un braconnier dans le Parc de la Salonga après l’avoir torturé. Celui-ci était  venu du village de Mpuluwote dans le territoire de Lomela (Kasaï Oriental), voisin à celui de Bokungu. La population de Mpuluwote en colère a pourchassé les gardes-parc, jusqu’à  ce qu’ils s’affrontent dans une plantation située à la limite des territoires de Lomela et de Bokungu. Une cinquantaine de maisons ont été  incendiées.

M. Katose Katose, chef du groupement Mong’eyase, explique que les gardes-parc avaient tiré sur les habitants de Mpuluwote qui les poursuivaient. Deux d’entre eux ont trouvé la mort. Les gardes-parc se seraient ensuite réfugiés dans la plantation Sama-Lomami du Territoire de Bokungu (Equateur).

Les habitants de Mpuluwote n’ayant pas retrouvé les gardes-parc, s’en sont pris aux habitants de Mong’eyase, poursuit la même source.

Dix enfants ont été brûlés puis tués, cinquante maisons ont été incendiées et d’autres biens de valeur détruits.

Selon  Katose Katose, cet incident a fait resurgir le conflit latent entre les habitants de Bokungu et ceux de Lomela. Ce conflit perdure depuis cinq ans malgré les tentatives de réconciliation des administrateurs des deux territoires. Par le passé, il y a eu des accrochages qui ont entraîné des morts.

La Société civile de Bokungu a demandé aux acteurs politiques des deux territoires de s’impliquer pour trouver une solution à cette situation. Elle a aussi invité le parquet de grande instance de Boende à poursuivre les gardes-parc de la Salonga, auteurs de ces incidents.

Une équipe de la police commissariat de Bokungu a été dépêchée au Groupement Mong’eyase pour des enquêtes.