RDC : les efforts de déminage n’ont atteint que 30%

Deminage des engins non explosés à Kalemie par l’ONG Dan Church Aid à Kalemie, le 10 septembre 2011

Plusieurs provinces de la République démocratique du Congo (RDC) sont minées et des efforts fournis pour retirer du sol ou des eaux ces engins explosifs n’ont atteint jusque là que 30%. C’est ce qu’a affirmé, mercredi 3 avril, le directeur du centre congolais de lutte contre les mines antipersonnel, Me Sudi Alimasi. A l’occasion de la célébration ce jeudi de la journée  internationale de lutte contre les mines antipersonnel, il a annoncé que son centre va lancer une enquête afin d’identifier les zones minées.

« En ce qui concerne uniquement les mines antipersonnel, les provinces les plus touchées sont l’Équateur, la province Orientale, le Katanga, une partie du Maniema, une partie du Nord-Kivu, une partie du Sud-Kivu et les deux Kasaï », a déclaré Me Sudi Alimasi.

Une enquête sur la contamination par mines antipersonnel a été lancée en RDC depuis le 26 mars, a-t-il indiqué.

«Nous allons déployer à partir du 1er mai les opérateurs nationaux et internationaux sur l’ensemble du territoire national. Ils vont mener ces enquêtes pour récolter les informations qui vont nous permettre de situer de manière beaucoup plus claire où se trouvent les mines antipersonnel et quel est le temps nécessaire qu’il nous faut pour que nous enlevions toutes ces mines et quel est le coût exact », a ajouté Me Sudi Alimasi.

Lors du lancement officiel de cette campagne le 26 mars dernier, Sudi Alimasi avait demandé aux organisations non gouvernementales de ne pas donner de l’argent en échange de l’information recherchée sur la localisation des zones contaminées.

“Il faudra expliquer aux autorités locales, aux chefs coutumiers le but du projet afin qu’ils comprennent que l’enquête est réalisée pour leur propre intérêt”, avait-il déclaré aux acteurs de cette campagne réunis en atelier à Kinshasa.

La RDC a enregistré deux mille quatre cent cinquante-huit victimes de mines antipersonnel entre 2002 et 2012, selon le centre congolais de lutte anti-mines.

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