La représentante spéciale de Ban Ki-moon chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura, a annoncé mardi 2 avril la signature avec le gouvernement congolais d’un accord visant à prévenir et résoudre le problème des violences sexuelles qui se posent dans le pays.
Kinshasa s’engage notamment à “accélérer la mise en œuvre d’une stratégie nationale de réforme du secteur de la sécurité, y compris l’adoption de dispositifs spéciaux de prévention des violences faites aux femmes et aux enfants, surtout de prévention des violences en période de conflit”.
L’accord, dont l’AFP a reçu copie mardi, a été signé par le Premier ministre congolais Augustin Matata Ponyo et Mme Zainab Hawa Bangura qui était en mission en RDC du 20 au 30 mars. Elle a visité les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et la Province Orientale.
Augustin Matata Ponyo et Zainab Hawa Bangura ont “exprimé leur préoccupation devant la persistance des violences sexuelles commises par des hommes en armes principalement dans l’Est du pays”.
«Je suis préoccupée par l’ampleur des violences sexuelles liées au conflit en RDC. Mais j’ai aussi été encouragée par les mesures prises par le gouvernement congolais et le travail effectué par l’Onu et ses partenaires, notamment pour la création d’une base de données nationale et l’élargissement de services auprès des survivantes », a déclaré Mme Bangura dans un communiqué de presse.
Lors de sa mission, la représentante spéciale s’est entretenue avec le président Joseph Kabila, le Premier ministre, le Procureur général de la République, ainsi que des représentants des autorités locales et des survivantes de violences sexuelles. Elle a également rencontré des membres des forces armées congolaises et de la police nationale, des leaders religieux, des personnels de santé et plusieurs ONG.
Cet accord intervient alors que les Nations unies ont lancé la semaine dernière un ultimatum, qui a expiré lundi, demandant à Kinshasa de prendre des mesures à l’encontre de ses soldats qui se sont rendus coupables de viols en novembre 2012 au Nord-Kivu.
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