La motion de défiance initiée par le député Baudouin Mayo de l’Union pour la nation congolaise (UNC), un parti de l’opposition, contre le Premier ministre Matata Ponyo a été retirée. Il a expliqué, lundi 1er avril au cours d’un point de presse tenu au Palais du peuple, que sa démarche de désapprobation des actions du gouvernement n’a recueilli que cent signatures au lieu de cent vingt-cinq comme l’exige la constitution.
Selon l’article 146 de la Constitution, une motion de défiance contre le gouvernement n’est recevable que si elle est signée par un quart de membres de l’Assemblée nationale. [La chambre basse comprenant cinq cents députés, le quart représente cent vingt-cinq].
Malgré le retrait de sa motion faute de constitutionnalité, Baudouin Mayo s’est réjoui « de la naissance de la nouvelle conscience politique ».
« Nous avons vu au travers toutes ses signatures la naissance d’une nouvelle conscience politique avec des opérateurs politiques capables désormais de transcender le clivage politique. C’est comme cela qu’il y a eu des signatures des députés de la majorité, de l’opposition, comme il ya aussi eu des députés de l’opposition et de la majorité qui n’ont pas signé. Vous voyez qu’il y a des cartes qui se bousculent et nous nous en réjouissons », a affirmé le député Baudouin Mayo.
En dépit de la suspension de cette motion, les faits reprochés au Premier ministre sont avérés, a-t-il souligné.
« En même temps, nous avons constaté que tout ce qui est dit dans cette motion n’a été démenti par personne. Si nous retirons la motion, encore qu’elle n’est que suspendue. Nous pouvons y revenir avec la forme de question orale avec débat. D’ailleurs c’est ce qui a été décidée au niveau du groupe parlementaire », a ajouté Bruno Mayo.
L’initiateur de la motion a appelé le Président de la République à tirer les conséquences des faits reprochés à Matata Ponyo.
A la rentrée parlementaire du mois de mars, le quotidien Forum des As avait repris les propos de l’initiateur à sa manchette qui expliquait les raison de sa motion de censure contre Matata Ponyo.
« Nous venons des vacances parlementaires. Nous avons trouvé que plus rien ne va à l’intérieur du pays malgré le discours folklorique du Gouvernement. L’insécurité est généralisée à travers le pays. Le social ne marche bien qu’aux yeux du Gouvernement. Le Gouvernement Matata doit des explications claires et nettes », a déclaré à Forum des As l’un des auteurs de la motion de défiance.
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