Sud-Kivu : la population dépose une plainte contre le commandant des Forces navales de Yungu

Une vue aérienne de la cité d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu (RDC).

Les habitants de Kichala ont déposé, dimanche 24 mars, à l’auditorat de garnison d’Uvira au Sud-Kivu, une plainte contre le commandant des Forces navales de Yungu en territoire de Fizi, le premier lieutenant Amisi. Ils l’accusent de tortures, pillages, extorsion et menaces de mort à l’endroit des pêcheurs de cette cité.

Dans leur plainte, les habitants du village de Kichala racontent que vendredi 15 mars, le premier lieutenant Amisi, accompagné de sept militaires ont exigé aux pêcheurs de lui donner la sommes deux cent cinquante mille francs congolais (271$US). Ceux-ci lui ont remis cent mille francs congolais (108$US) mais le commandant a refusé. Il a alors ordonné à ses hommes de tabasser les pêcheurs.

Toujours selon leur plainte, deux de ces pêcheurs qui ont tenté de résister ont reçu des balles à la jambe et à la poitrine sur ordre du premier lieutenant Amisi. L’un, blessé grièvement a été transféré à l’hôpital de Baraka, tandis que l’autre, légèrement blessé est rentré à son domicile.

Les habitants de Kichala ajoutent dans leur plainte que le comandant a ordonné à ses hommes de ligoter et torturer neuf autres personnes quelques jours avant. Il ne les a libérés qu’après avoir reçu une caution de cent trente dollars américains.

Ses hommes sont aussi accusés d’avoir emporté un moteur hors-bord, du carburant et des intrants de pêche.

Le Comandant des Forces navales de Fizi rejette les accusations qui pèsent sur le comandant le premier lieutenant Amisi. Il a affirmé que les deux personnes blessées sont des miliciens Maï-Maï du groupe « Alléluia ». Ils voulaient empêcher au premier lieutenant Amisi de faire son travail.

Le commandant des Forces navales de Fizi nie aussi les charges qui pèsent sur les militaires accusés d’avoir volé les biens de la population. Il a affirmé qu’il saisira sa hiérarchie à ce sujet afin d’établir les responsabilités sur la situation survenue à Kichala.

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