Des miliciens du groupe Maï-Maï dénommé « Bakata Katanga » ont été remis au gouvernement provincial du Katanga par la Monusco. Ces rebelles qui s’étaient rendus dans le camp de la mission onusienne à Lubumbashi (Katanga), samedi 23 mars, après avoir marché sur la ville et échangé des tirs avec les militaires, ont embarqué dans des bus pour l’aéroport international de la Lwano où un vol spécial a été affrété pour Kinshasa. La remise de ces miliciens est le résultat de négociations menées sous l’égide de la Monusco, entre le Gouverneur du Katanga, les autorités militaires et provinciales et les Maï-Maï.
Selon le ministre provincial de l’Intérieur du Katanga, la décision de transférer des miliciens émane « des autorités du pays ».
Avant leur embarquement, l’Unicef a identifié septante-sept enfants dans le groupe qui comprenait 245 personnes, selon un communiqué de la Monusco.
Le communiqué de la mission onusienne reprend le bilan provisoire de trente-cinq morts dressé par les organisations non gouvernementales locales.
Certaines sources militaires parlent d’ une vingtaine de morts du côté des assaillants et plusieurs miliciens arrêtés.
Jusqu’ici, aucune autorité n’a encore donné un bilan depuis les évènements du samedi.
Selon la Monusco, il y avait cinquante-quatre blessés dont quinze grièvement atteints parmi les rebelles qui s’étaient réfugiés dans ses installations. Tous les combattants blessés ont été transférés à l’hôpital de la ville pour recevoir des soins médicaux. Il n’y a aucun blessé parmi le personnel des Nations Unies, souligne le communiqué.
Les miliciens « Bakata Katanga » qui se sont rendus, ont été gardés dans l’enceinte de la Monusco jusqu’à leur remise aux autorités provinciales.
Les combattants Mai-Mai dont certains étaient armés s’étaient présentés devant le camp de la Monusco vers 13 heures 30 après avoir été repoussés par les forces armées gouvernementales à la suite de l’attaque surprise contre des bâtiments publics de Lubumbashi.
Selon des sources locales, la vie a repris dans la ville de Lubumbashi ce dimanche 24 mars. Les habitants vaquent à leurs occupations depuis le matin comme le leur avaient recommandé les autorités le. Certains sont même allés à l’église.
La nuit de samedi a été calme quoique tendue, selon la Monusco et des sources locales.
“Vers 19h30, les rues étaient désertes dans plusieurs communes. Seules des jeeps remplies de militaires circulaient. En effet, le maire de la ville de Lubumbashi avait décrété un couvre-feu sur toute l’étendue de la ville à partir de 20 heures dans une chaine locale”, ajoutent des témoins.
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