Le directeur de la prison centrale de Mbuji-Mayi dans la province du Kasaï-Oriental a indiqué, dimanche 17 mars, que plus de sept cents détenus dont 300 condamnés vivent dans des conditions précaires. Il a déploré notamment le surpeuplement de ce centre pénitentiaire.
Construite en 1950 avec une capacité d’accueil de 150 détenus, cette prison compte actuellement 771 prisonniers, précise le directeur de cette prison, Mudingayi Dilembwa.
Les dossiers de ces détenus sont en cours de traitement et d’autres attendent d’être fixés dans plusieurs instances judiciaires dont la cour militaire, le tribunal militaire de garnison, le parquet, le tribunal de grande instance et bien d’autres.
Le Réseau d’ONG de droits de l’homme au Congo (Reprodhoc) déplore les conditions de ces détenus. « Dans un local, vous trouvez un nombre très exagéré de détenus et ils dorment comme si c’étaient des sardines dans une boîte [de conserve]» indique Justice Ciamala, secrétaire exécutif de Reprodhoc.
Le procureur de la république de Mbuji-Mayi estime que le taux élevé de criminalité est à la base de cette pléthore.
« Les détenus qui sont admis là-bas le sont du fait de plusieurs infractions qui sont récurrentes : coups et blessures volontaires, vols qualifiés, viols, abus de confiance » a-t-il ajouté.
Le tribunal de grande instance compte 70 juges. «Ce n’est pas un effectif qui convient à un tribunal d’une grande ville comme Mbuji-Mayi», a souligné son président, Adrien Imangi.