Le président de l’Assemblée nationale de la RDC, Aubin Minaku Ndjalandjoko, a indiqué, dimanche 17 mars à Kinshasa, que la RDC doit s’impliquer pour que les rebelles du M23, arrêtés au Rwanda, soient traduits en justice. La veille, Jean-Marie Runiga qui dirigeait jusque là l’une des factions rebelles du M23 avait traversé la frontière rwandaise avec son cabinet politique après avoir été délogés de la localité de Kibumba (30 km de Goma) par la faction du M23 dirigée par Sultani Makenga.
«Il est clair que la RDC devra incessamment s’assumer afin que tous ces criminels soient remis entre les mains de la justice internationale ou nationale. Mais, il ne faut jamais de précipitations inconsidérées, ni de lenteurs excessives», a déclaré le président de l’Assemblée nationale, faisant allusion à Jean-Marie Runiga et ses hommes.
Devant la presse, Aubin Minaku a considéré l’accord-cadre d’Addis-Abeba, signé le 24 février dernier, comme un muni plan Marshall sécuritaire pour la RDC.
Pour lui, cet accord signé en présence du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon, offre une opportunité pour le gouvernement de mettre fin aux guerres récurrentes d’agression dans l’est du pays.
Cet accord de paix sur la RDC interdit à tout Etat de la région des Grands Lacs d’héberger des criminels de guerre poursuivis par des juridictions internationales et nationales. C’est en vertu de cette disposition de l’accord-cadre d’Addis-Abeba que le Congo attend voir le Rwanda rapatrier ces cadres du M23.
«Nous estimons que la République sœur du Rwanda devrait réaliser ses propres engagements qui consistent à ne pas faciliter la déstabilisation d’un pays voisin d’une façon ou d’une autre», avait déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende dans un entretien à Radio Okapi.
Jean-Marie Runiga est le troisième rebelle arrêté par le gouvernement rwandais après Laurent Nkunda et Jules Mutebusi.
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