Pour lutter contre l’insécurité qui a élu domicile dans plusieurs coins de la province du Katanga, le président de l’Assemblée province, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, estime qu’il convient d’accorder une amnistie aux miliciens Maï Maï qui accepteront de déposer les armes. Dans une interview accordée, mardi 13 mars à Radio Okapi, il a condamné les exactions perpétrées contre les civils et demandé aux autorités militaires et civiles de sécuriser la population.
«Nous, élus du peuple, nous demandons à ceux qui ont pris des armes de les déposer et ils seront pardonnés s’ils montrent qu’ils ont quand même le patriotisme dans leurs têtes», affirme Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
«Nous allons mettre toute notre énergie pour mettre fin à cette anarchie afin qu’on continue à faire le travail de développement de notre province», a-t-il assuré.
Les Maï-Maï qui se réclament de la faction « Tigres » commettent des exactions contre la population civile dans les localités voisines de Lubumbashi. Ces miliciens avaient attaqué, début mars, le village de Kilongo situé à plus de 40 km de Lubumbashi.
Le groupe d’assaillants, composé d’hommes, de femmes et d’enfants, avaient pillé des boutiques et menacé les villageois de Kilongo, provoquant le déplacement de la population vers Lubumbashi.
Gabriel Kyungu wa Kumwanza, qui est le président du parti politique Unafec, a par ailleurs interdit à tous les militants de son parti de porter des vêtements aux insignes du parti et de ne pas hisser l’étendard de ce parti devant leurs maisons jusqu’au 30 juin 2013.
Selon lui, cette décision est motivée par le souci de mettre fin aux accusations de violences portées contre les jeunes de son parti. Il a aussi demandé aux jeunes de son parti de collaborer avec la police et l’armée pour dénoncer les fauteurs des troubles au Katanga.
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