Les audiences ont repris, mercredi 13 mars, à la Haute Cour militaire dans l’affaire du sénateur Raymond Omba, qui exige la révision de l’arrêt de justice qui l’avait condamné, il y a 38 ans, à la peine capitale pour «coup d’Etat monté et manqué» contre le président Mobutu. Le plaignant clame toujours son innocence et appelle la justice à «laver son honneur».
En moins de trois heures, la séance de ce mercredi a été levée, après
audition de deux acteurs importants de cette affaire. Il s’agit du colonel
Kabala, greffier au Conseil général de guerre qui avait condamné en 1975
Raymond Omba Pene Djunga, alors directeur de la sécurité de Mobutu.
La Cour a également entendu le docteur Kabamba, ex-président de la
commission qui a réexaminé cette affaire en 1992 à la Conférence nationale
souveraine (CNS).
La Haute Cour militaire voulait mettre à profit ces deux témoignages pour
authentifier les documents en sa possession dans cette affaire. Pour sa
part, le sénateur Raymond Omba a notamment dénoncé la lenteur de la
procédure pour ce procès, rouvert depuis un an. La prochaine audience a été
fixée dans un mois.
Le procès à hui-clos sur l’affaire de «coup d’Etat monté et manqué» avait
débuté le 20 août 1975 pour se clôturer le 1er septembre de la même année
sur un verdict: Raymond Omba avait été condamné à la peine capitale, avant
d’être gracié plus tard par le Maréchal Mobutu. Quatre autres coaccusés
avaient été condamnés à la peine capitale et à la servitude pénale
principale.
Lire aussi sur radiookapi.net:
- L’Observateur : « Chebeya : le film à la fin du procès, apparition d’un témoignage gênant »
- Affaire Chebeya: la partie civile veut voir tous les suspects comparaitre comme prévenus
- Affaire Chebeya: début du procès en appel
- Que pensez-vous du procès en appel dans l’affaire Chebeya?
- Le Phare : «Affaire Chebeya, l’incroyable histoire d’un exploit falsifié»
- Affaire Chebeya : « Le général John Numbi est le principal suspect », selon Rostin Manketa