Uvira: plus de 1000 familles vivent dans des conditions déplorables à Mushojo

Une des femmes déplacées fuyant les affrontements entre groupes armés à Uvira, au Sud-Kivu/Ph. Droits Tiers.

Plus de mille familles ayant fui les combats entre militaires et rebelles burundais du Front national de libération (FNL) à Magunda vivent dans des conditions déplorables à Mushojo dans les hauts plateaux d’Uvira (Sud-Kivu). Le président de la société civile locale indique que ces déplacés passent nuit à la belle étoile, exposés aux intempéries notamment les pluies. Selon la même source, ces réfugiés manquent également de la nourriture et de l’eau potable.

“Quelques uns seulement sont dans des familles d’accueils”, affirment des sources concordantes.

Parmi eux il y a également des malades qui manquent les moyens de se faire soigner.

Ces informations sont confirmées par un groupe de commerçants venus de la localité de Magunda, à plus de 90 km de la cité de Sange.

Des sources religieuses de la contrée indiquent également que ces déplacés demandent le déploiement et le renforcement des effectifs de l’armée régulière pour rétablir la paix dans cette partie du Sud-Kivu.

La situation sécuritaire reste préoccupante depuis plusieurs semaines dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira, où des rebelles burundais du FNL et rwandais des FDLR tracassent la population, selon la société civile locale.

Les membres des organisations de défense des droits de l’homme opérationnelles dans ce milieu font état d’une concentration des FDLR dans cette zone du territoire d’Uvira.

«Il n’y a aucune présence des militaires FARDC dans les localités occupées par les groupes armés étrangers», ont affirmé des habitants joints au téléphone.

Le commandant de la 10è région militaire, général Pacifique Masuzu avait reconnu la présence des rebelles FNL dans cette région et il a annoncé la poursuite de l’opération de ratissage à Uvira en vue de permettre à cette population de vivre en paix.

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