A Kinshasa, les femmes bureaucrates et les ménagères ne fêtent pas la journée du 8 mars de la même façon. Dans certaines entreprises de la capitale, les femmes ne travaillent pas en cette journée. L’employeur organise des manifestations en leur honneur.
Une entreprise privée de Kinshasa a organisé en ce jour une randonnée pour ses travailleuses.
« Nous allons fêter comme d’habitude, nous serons en dehors de la ville. La fois passée nous étions dans le Bas Congo. Cette fois-ci nous allons à Maluku. L’employeur nous donne les pagnes, le moyen de transport et de quoi faire la fête. L’employeur nous gâte vraiment », a témoigné une femme de cette entreprise.
Par contre les ménagères disent fêter dans la méditation. Elles se disent non concernées par la journée du 8 mars.
« Elles [les bureaucrates] font leur fête, leurs défilés, on leur donne des pagnes et nous, nous sommes ignorées, déconsidérées comme tout. Si vraiment elles pouvaient aussi nous convier à leur fête, ca serait une bonne chose pour nous les ménagères », a déclaré une femme de la capitale.
Les femmes qui vivent dans les grandes villes et les paysannes ne conçoivent pas non plus cette journée de la même manière, estime un sociologue, Alphonse Kabamba qui s’est exprimé à ce sujet.
Selon ce chercheur congolais, les paysannes par exemple sont absorbées au quotidien par des questions de survie alors que les femmes vivant dans de grandes villes se concentrent à revendiquer plus d’emplois et une meilleure représentativité dans la société.
Alphonse Kabamba a indiqué que les revendications des femmes instruites ont apporté une évolution positive des mentalités dans plusieurs pays, surtout en ce qui concerne les recrutements d’emplois.
Il a estimé que ces revendications devraient être harmonisées avec celles les paysannes pour arriver développer leurs conditions.
« Les femmes rurales instruites peuvent bien se constituer en mutuelle ou en ONG pour être des transporteuses du message de parité vers les femmes vivant dasn de grandes villes pour permettre à celles qui n’ont pas accès à l’information de s’engager dans le même combat », a proposé Alphonse Kabamba.
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