RDC: les Forces acquises au changement attendent « une solution durable » à la crise dans l’Est

Lisanga Bonganga. Radio Okapi/ John Bompengo

La plate-forme de l’opposition Forces acquises au changement (Fac) dit attendre de l’accord de paix qui sera signé sur l’Est de la RDC « une solution durable » à la crise sécuritaire qui sévit dans cette partie du pays. Cet accord proposé par les Nations unies doit être signé, le 24 février, à Addis Abeba par onze chefs d’Etat des Grands Lacs et de l’Afrique australe.

« Les Fac/opposition invitent toutes les forces politiques et sociales ainsi que la diaspora, bref, l’ensemble du peuple congolais à demeurer vigilant et attentif aux termes et à l’exécution dudit accord », a déclaré Lisanga Bonganga, modérateur de la plate-forme, qui met en garde «le Gouvernement contre tout acte d’engagement qui hypothéquerait l’existence du Congo dans ses limites territoriales héritées de la colonisation».

Cet accord prévoit une clause qui recommande aux pays de la région de respecter chacun la souveraineté des ses voisins et de renforcer la coopération régionale en vue de résoudre les questions sécuritaires. Il interdit aussi à ces pays de soutenir des groupes armés et de mettre fin à l’impunité des criminels de guerre.

Le mardi 19 février, la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV) a appelé  les chefs d’Etat des Grands Lacs et de l’Afrique australe à signer cet accord, censé pacifier l’Est de la RDC, en proie à des groupes armés locaux et étrangers.

La signature de cet accord avait été annoncée une première fois à la fin du mois de janvier en marge du sommet de l’Union africaine avant d’être reportée à une date ultérieure, officiellement «pour des raisons de procédure».

La société civile du Nord-Kivu avait regretté ce report, son porte-parole, Omar Kavota, déclarant que les habitants de sa province attendaient beaucoup dudit accord.

«Nous pensions que l’heure du soulagement était arrivée mais nous sommes surpris de l’indifférence affichée par les chefs d’Etat des pays membres de la CIRGL, de la SADC et de l’Union africaine», avait-il déploré.

Omar Kavota avait appelé la communauté internationale « à la compassion et à la solidarité pour ces millions de personnes qui sont déplacées, violées, tuées et enlevées », indiquant que « la population du Nord-Kivu endure des souffrances que lui imposent des groupes armés comme le M23, les FDLR et les ADF-Nalu ».

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