Le Comité de pêcheurs du lac Tanganyika (Copelta) poursuit, ce vendredi 22 février, des recherches pour retrouver plus de ses deux cents membres, portés disparus, il y a quatre jours, sur le lac, à 27 km de Kalemie (Katanga). Selon ce comité, la tempête qui soufflait sur le lac Tanganyika, cette nuit là, serait à la base de ce sinistre.
Le coordonnateur de Copelta, Dédé Kapalanga Abedi, a indiqué que les recherches s’orientent à présent du côté de la Tanzanie où l’on aurait retrouvé déjà certains naufragés en vie.
«Il y avait un vent violent qui s’est abattu sur le lac Tanganyika, et qui a emporté une trentaine d’équipes de pêche. Jusqu’à présent, nous comptons à peu près 204 personnes. Mais, à l’heure où je vous parle, il y a quelques personnes qui sont déjà identifiées de l’autre côté du Tanganyika, donc en Tanzanie. Aujourd’hui, il doit y avoir une autre embarcation qui va aller à la recherche en Tanzanie», a déclaré Dédé Kapalanga Abedi.
En juin 2012, un matelot avait également disparu sur le lac Tanganyika dans le naufrage de la barge Mpala de la Société des chemins de fer du Congo (SNCC).
Remorquée par le bateau Yungu, cette barge avait coulé vers 5 heures 30 locales avec 252 tonnes de charbon.
Ces accidents continuent de se produire alors que le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, a interdit, le 31 décembre 2012, à toutes les embarcations de naviguer la nuit, sauf sur «autorisation expresse du commissaire fluvial ou du chef de poste”.
Le ministre avait même menacé de retirer le permis d’appareillage en cas de surcharge, d’embarquement de passagers en surnombre et de défaut de gilets de sauvetage dans l’embarcation. La circulaire du ministre des Transports rendait obligatoire le contrôle des manifestes des unités flottantes dans chaque port.