Bas-Congo : des patrouilles mixtes FARDC-Police pour traquer les gangsters à Matadi

Des proches des personnes interpelés négocient avec la police le 23/12/2011 à Kinshasa, lors d’une manifestation relative à la prestation de serment d’Etienne Tshisekedi. Radio Okapi/ph. John Bompengo

Le maire de Matadi,  Jean-Marc Nzeyidio Lukombo a annoncé lundi 18 février qu’il a pris des mesures sécuritaires pour lutter contre le gangstérisme dans cette ville du Bas-Congo. Les policiers et les militaires organiseront des patrouilles mixtes pour traquer les gangsters. Et l’autorité urbaine a interdit aux bailleurs de mettre en location leurs maisons à la disposition des bandits.

La ville de Matadi subit une recrudescence de l’insécurité depuis deux semaines. Le maire,  Jean-Marc Nzeyidio Lukombo a demandé à la population de ne pas se faire justice et de laisser les services de l’ordre faire leur travail puisqu’ils détiennent, selon lui, un répertoire des principaux bandits.

Entre temps, Jean-Marc Nzeyidio a invité les habitants de la ville à dénoncer les bandits. Les bailleurs sont interdits de mettre leurs maisons à la disposition des gangsters sous peine d’être poursuivis en justice.

Le week-end dernier, la Police de Matadi a arrêté des malfaiteurs qui avaient agressé un adjudant des Forces armées de la RDC au quartier  Kitomesa dans la commune populaire de Nzanza, le samedi 16 février. Les Kuluna [des gangsters comme on les appelle au Congo] lui avaient tranché deux doigts.

Des agressions similaires se produisent dans tous les quartiers de la ville de Matadi, indiquent des habitants de ces quartiers.

Toute en félicitant les décisions prises par le maire, la société civile demande que la justice  fasse son travail  afin que les coupables ne soient pas libérés sans procès.

La société civile explique qu’à la suite de cette vague d’arrestations des enfants de la rue, beaucoup ont fui la ville de Matadi pour se retrancher dans d’autres contrées comme Kinza-Mvuete, Boma, Lukula et Tshela, dans le district des Cataractes.

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