Sud-Kivu: situation précaire de plus de 80 ménages déplacés à Uvira

Une des femmes déplacées fuyant les affrontements entre groupes armés à Uvira, au Sud-Kivu/Ph. Droits Tiers.

Plus de quatre-vingts ménages, en provenance des localités de Nakisherwe et Bushute dans les moyens et hauts plateaux d’Uvira, ont trouvé refuge, depuis trois jours, à Uvira-centre. Ces derniers fuient les combats entre le Maï-Maï Raïa Mutomboki et des rebelles burundais du Front national de libération (FNL) coalisés aux Rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Le coordinateur de l’Association de lutte pour le développement des pygmées et défense de droits humains, Célestin Ilangi a indiqué que ces déplacés n’ont jusque-là reçu aucune assistance.

Ces déplacés internes vivent dans des conditions difficiles et disent avoir été dépouillés de leurs biens par les rebelles depuis le début des affrontements en janvier dernier dans leurs localités.

Célestin Ilangi affirme par ailleurs que certains de ces déplacés vivent dans des maisonnettes en paille sur la colline Rugenge surplombant la cité d’Uvira dans le groupement Katala.

Et, d’autres passent la nuit à la belle étoile, privés de soins de santé, d’installations hygiéniques et d’eau potable.

Selon le coordinateur de l’Association de lutte pour le développement des pygmées et défense de droits humains, sept personnes dont quatre enfants, parmi ces déplacés, souffrent du paludisme.

De son côté, le chef de groupement Katala précise que certains déplacés quémandent au près de résidents pour trouver à manger et d’autres travaillent dans les champs de certains paysans du milieu pour se faire un peu d’argent.

En octobre 2012, les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) avaient incendié trois cents habitations construites en pailles dans dix villages des hauts plateaux d’Uvira. Selon le chef de groupement de Bijombo, Dete Amisi, qui avait livré l’information, sept civils avaient succombé au cours de cette incursion dont cinq femmes. Ces assaillants avaient ensuite emporté quatre vaches avant de se retirer à Ruhuha, un autre village situé sur la chaine de Mitumba.

Ces rebelles burundais protestaient contre la capture, quelques jours avant, de leurs compagnons d’armes par un groupe d’autodéfense populaire locale.

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