Katanga: Roger Meece se dit « préoccupé par la situation sécuritaire et humanitaire » à Pweto

En avant plan, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Roger Meece, ce 05/4/2011 à l’aéroport international de Ndjili lors de la visite du lieu où s’est produit le crash d’un avion de la Monusco. Radio Okapi/Ph John Bompengo

En séjour au Katanga depuis le lundi 11 février, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece, se dit préoccupé par la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut à Pweto, territoire du Katanga en proie à l’activisme des miliciens Maï-Maï depuis plusieurs semaines. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), les attaques des milices contre des villages de ce territoire ont déjà provoqué le déplacement de près de 300 000 personnes qui vivraient dans des conditions difficiles.

Roger Meece a déclaré que sa visite à Pweto-où il est arrivé ce mardi 12 février- lui donne « l’opportunité de mieux connaître la situation sur le terrain actuellement ».

Le patron de la Monusco a affirmé vouloir discuter avec les autorités de l’action qui pourrait être menée, indiquant étudier la possibilité d’une intervention de la mission onusienne pour sécuriser cette partie du pays.

C’est depuis plusieurs semaines que certains territoires de la province du Katanga font face à des attaques des miliciens.

Au début du mois de janvier dernier, les habitants de cinq villages des territoires voisins de Pweto et Kasenga avaient trouvé refuge dans des localités lointaines après des incursions des miliciens Maï-Maï.

Dans une lettre ouverte adressée le samedi 9 novembre 2012  au président de la République et au  représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RDC, l’ONG de défense des droits de l’homme Justicia, basée à Lubumbashi, avait demandé un déploiement des casques bleus de la Monusco dans les territoires de Mitwaba, Malemba Nkulu, Pweto et Manono.

Interrogé par Radio Okapi en janvier, le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, avait reconnu que la situation sécuritaire dans ces territoires était « préoccupante », accusant notamment le groupe Maï-Maï de Gédéon de se livrer à « des actes de terrorisme, de tueries, de vols et de destructions méchantes ».