Le médecin directeur du programme national de lutte contre la lèpre, docteur Jean Norbert Mputu, a déclaré ce dimanche 27 janvier à l’occasion de la journée mondiale contre cette maladie, que 20 % de nouveaux cas dépistés en Afrique étaient enregistrés en RDC. Indiquant que la lèpre ne pose plus un problème de santé publique, le médecin affirme cependant qu’entre 4 000 et 5 000 nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Les provinces les plus touchées sont le Bandundu, l’Equateur, la Province Orientale et le Katanga.
« Nous dépistons presque 20% de nouveaux cas de lèpre en Afrique. Au niveau provincial, la lèpre n’est plus très importante dans certaines provinces. Mais dans quatre provinces, l’endémie est encore importante notamment dans le Tanganyika, la Tshuapa, le Maï Ndombe, le Bas-Uele et la Tshopo », explique le docteur Jean Norbert Mputu.
Par ailleurs, le médecin coordonnateur provincial du programme lèpre et tuberculose de la ville province de Kinshasa, docteur Brian Bakoko, affirme que la capitale de la RDC continue d’enregistrer de nouveaux cas de lèpre.
« La lèpre existe dans la ville de Kinshasa notamment dans la zone de santé de Binza Ozone qui enregistre la majorité de cas. En 2007, on a enregistré 47 cas. En 2012, il y avait 19 cas », indique-t-il, expliquant que cette maladie se manifeste par une tâche claire sur la peau qui n’est pas douloureuse.
« Pour confirmer la maladie, il faut que la personne qui a cette tâche se présente au centre de santé », explique le médecin qui rappelle que la prise en charge des malades de lèpre est gratuite dans tous les hôpitaux de la RDC.
La lèpre est en légère augmentation au Sud-Kivu
Le nombre de personnes atteintes de lèpre a légèrement augmenté au Sud-Kivu, a déclaré le docteur Kalumuna, coordonnateur du programme lèpre et tuberculose dans cette province, au cours d’un point de presse, samedi 26 janvier. Selon lui, cent vingt-six cas ont été enregistrés en 2011 contre cent trente-et-un nouveaux cas en 2012.
Selon le médecin, la maladie se développe particulièrement dans les milieux humides, forestiers et riverains, tels la zone de santé de Fizi (16 cas), de Mwenga (14 cas) et de Ruzizi (10 cas).
Deux autres cas trouvés dans la zone de santé d’Ibanda, en pleine ville de Bukavu, inquiètent particulièrement le médecin.
Selon lui, la présence de ces cas au cœur de la ville serait due au déplacement continuel des populations et à la longue période d’incubation de la maladie, entre un et cinq ans.
Deux cents structures de santé à travers la province, dont la moitié dans la ville de Bukavu, procèdent au dépistage et administrent gratuitement les soins contre cette maladie.
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